Une étude menée par Suse, fournisseur de distributions Linux d’entreprise, sur l’adoption du Cloud privé, relève le succès OpenStack, mais aussi un certain degré d’inquiétude en ce qui concerne la complexité d’installation de ce dernier.
A en juger par les chiffres récoltés, le Cloud privé a été mis en place par 93 % des entreprises françaises interrogées. Et 79% d’entre elles envisagent de migrer — ou ont déjà migré — vers le Cloud privé OpenStack. Parmi celles qui envisagent d’évoluer vers cette plateforme, la marche à suivre fait débat. 48 % des entreprises envisagent d’utiliser une distribution commerciale pour sa mise en œuvre, alors que 40 % se déclarent prêtes à télécharger et installer elles-mêmes les éléments logiciels OpenStack.
A l’échelle internationale (France, Italie, Allemagne, Scandinavie, Royaume-Uni, États-Unis et Canada), plus de 96% des répondants pensent que la transition vers un Cloud privé open source représente un avantage business significatif. Interrogées sur les critères favorisant l’adoption d’un Cloud privé open source, 68 % des entreprises françaises évoquent des raisons financières tandis que 75 % des entreprises sondées plébiscitent davantage l’agilité et l’innovation. Pour 88 % des personnes interrogées, le déploiement d’un cloud privé au sein de leur entreprise est vital pour leurs propres perspectives de carrière.
Une implémentation difficile
Alors que le Cloud privé en général, et le Cloud OpenStack en particulier, font davantage d’adeptes en France, les entreprises sont cependant très conscientes des défis et contraintes qui y sont associés. 67% des entreprises françaises ayant essayé d’implémenter un cloud OpenStack ont d’ailleurs trouvé cela difficile. Deux autres points ont été massivement soulevés par les sondés interrogés sur les freins du passage au Cloud privé. 86 % citent le vendor lock-in (l’enfermement propriétaire) comme une contrainte de taille et craignent d’être pieds et poings liés au fournisseur de leur infrastructure de Cloud privé. 79% expliquent que le manque de ressources compétentes sur le marché représente un frein significatif dans la volonté d’investissement de leur entreprise en matière de Cloud privé.
Maturité : une différence majeure entre entreprises privées et structures publiques
Selon IDC qui a mené une enquête de son côté (Benchmark de maturité cloud – IDC février 2016), 62 % des entreprises les plus avancées en matière de Cloud ont fortement investi dans le développement des compétences en interne afin de déployer et gérer un Cloud privé (2 fois plus que les entreprises ayant une approche plus opportuniste du Cloud). L’étude note que les organisations publiques se sont surtout améliorées sur les compétences de leurs équipes internes au niveau du Cloud. Elles sont en effet près de 40% à estimer disposer de suffisamment de ressources pour accompagner la mise en place du Cloud et 33% à évaluer que leurs compétences sont pleinement adaptées pour exploiter, automatiser et gérer ce type d’environnement.
A l’inverse, constate-t-elle, les entreprises du secteur privé ont surtout investi dans les domaines des processus associés au Cloud et des compétences nécessaires à son fonctionnement. 42% des entreprises ont ainsi mis en place des fonctionnalités pour identifier les domaines les plus adaptés au Cloud. Enfin, elles sont 43% à développer des processus d’innovation reposant sur les environnements de Cloud privé.