Lorsque l’architecture du système d’information migre vers le Cloud computing, il est temps d’envisager le Software Defined Storage. Sinon, la stabilité prévaut et un stockage classique à base de contrôleurs et de baies NAS-SAN convient toujours.
L’approche SDS vise à améliorer l’agilité de l’infrastructure de stockage et à abaisser son coût d’exploitation par automatisation des tâches de maintenance. Elle correspond à la mise en place d’une équipe d’administration unifiée, à la généralisation de matériels informatiques standards et de pratiques DevOps autour de logiciels Open Source. Les architectures NAS-SAN requièrent des exploitants dédiés au stockage, rodés aux outils d’administration et aux piles technologiques d’un ou deux fournisseurs. En résumé, les DSI et les exploitants informatiques gagnent à évaluer les offres, en tenant compte de la stratégie d’innovation de leur entreprise. Le cabinet d’études Gartner confirme qu’« il n’existe pas de solution SDS à taille unique, y recourir n’est pas un simple achat de stockage traditionnel ». Très sagement, il invite chacun à prendre en considération les investissements consentis et à rester en phase avec les besoins métiers. En somme, le modèle SDS oui, à condition de l’aligner aux bénéfices et aux risques de l’entreprise.
Les grandes entreprises viennent au SDS
Le Software Defined Storage apporte des services de gestion de données avancés (déduplication, réplication, bascule) à l’ensemble des disques répartis sur des serveurs banalisés. En 2016, les tests se multiplient. L’an prochain, 40 % des grandes entreprises auront évalué une telle solution, estime le cabinet Gartner. En 2015, seulement 17 % ont tenté l’aventure. Plus d’un DSI sur quatre parmi les 2 000 plus grandes organisations va fonder son propre système de stockage sur une solution SDS d’ici à la fin 2017, contre un sur dix en 2015. Les premières implémentations pourraient cependant s’avérer décevantes, plus de 50 % des implémentations SDS de l’année 2017 n’atteindront pas leur objectif de réduction du TCO (coût total d’appropriation) de 40 % à 50 %.