Le NAS répond à tous les besoins de stockage centralisé
A l’heure où toute perte de données peut s’avérer catastrophique, mettre en place une solution de stockage centralisé est devenu un impératif. Plus puissants, aux fonctionnalités de plus en plus larges, les NAS s’adressent à toutes les entreprises, quels que soient leurs besoins.
L’envol du volume des fichiers que s’échangent les utilisateurs rend la question des sauvegardes de plus en plus ardue pour les responsables informatiques. Le NAS s’impose de plus en plus comme une solution nécessaire pour les PME comme pour les TPE. Disponibilité, sécurité des données grâce à des configurations RAID avancées, le NAS permet de faire un bond en avant à la fois dans le partage des données entre utilisateurs, mais aussi dans leur protection.
Choisir en fonction du seul nombre de baies est insuffisant
« Aujourd’hui, on ne peut plus véritablement diviser le marché entre TPE, PME, grands comptes » estime Gaétan Poulain, technico-commercial chez NAS Expert. « Ainsi, on peut voir un grand réseau bancaire qui achète un NAS avec une grosse capacité de stockage mais une puissance assez modeste pour faire de la simple sauvegarde des serveurs de messagerie. De l’autre côté, une entreprise de l’audiovisuel va avoir besoin d’un NAS beaucoup plus puissant afin de stocker les fichiers vidéos de ses tournages. » Conséquence directe de cette fragmentation des besoins, on observe une très grande diversité des modèles de NAS proposés par les constructeurs qui se livrent une compétition acharnée. Choisir en fonction du seul nombre de baies est insuffisant. « Les gammes chez certains constructeurs comme Qnap ou Synology sont très larges et il est difficile pour les entreprises de s’y retrouver. En discutant avec le client et en cernant l’usage qui va être fait du NAS, on peut les aiguiller dans leur choix », ajoute le commercial. Néanmoins, attention de ne pas voir trop petit et acheter un NAS avec un trop faible nombre de baies. De plus en plus, les estimations de croissance des volumes de stockage sont dépassées par la réalité et le NAS se trouve saturé bien avant l’heure de son remplacement programmé. Les constructeurs proposent sur de nombreux modèles une ou plusieurs extensions via des ports eSATA, ce qui permet d’augmenter le nombre de disques initial. L’expérience veut qu’il vaut mieux acheter un NAS avec de nombreux emplacements libres, que l’on pourra ensuite combler, qu’un NAS trop limité.
Aujourd’hui, on ne peut plus véritablement diviser le marché entre TPE, PME, grands comptes. »
Gaétan Poulain, NAS Expert
Des modèles avec de plus en plus de fonctions logicielles
La capacité est une chose, les fonctionnalités en sont une autre. Les NAS, pour l’essentiel, sont bâtis sur Linux et ils bénéficient en cela d’une grande richesse avec des fonctions de plus en plus avancées en termes de haute disponibilité, avec des réplications sur un autre NAS et un basculement de la production sur le NAS de secours en cas de défaillance. C’est notamment un point fort des NAS Synology. Certains NAS implémentent le chiffrement des données, des accès VPN mais il faut alors être vigilant quant à la puissance de traitement installée dans le NAS. Ce type d’utilisation avancée doit pousser l’acheteur vers les processeurs les plus puissants et beaucoup de Ram installée. Qnap pousse cette logique plus loin encore en installant un hyperviseur sur ses NAS.
Avec Virtualization Station, un NAS Qnap peut exécuter une machine virtuelle Linux ou Windows sans difficulté. On peut installer le serveur Microsoft Active Directory sur le NAS ou bien un petit serveur Intranet sous Joomla, Il suffit d’installer l’OS et les applications à partir d’une image ISO ou même de les télécharger directement sur l’App store Bitnami ou la Virtual Appliances Marketplace de VMware. La seule limite, c’est la puissance installée et la mémoire disponible. A vouloir trop en faire avec le NAS, les performances d’accès aux fichiers risquent d’en pâtir. Si cette solution technique ne semble pas véritablement amenée à s’imposer dans les architectures IT des grandes entreprises, elle apparaît comme intéressante pour les PME, ou les sites distants, où les ressources informatiques sont limitées et installer un logiciel de transfert des données de caisse est une solution tout à fait envisageable.
Le stockage mixte NAS/Cloud, une solution séduisante
Enfin, on commence à voir apparaître des solutions de couplage entre les NAS et les services de stockage dans le Cloud. L’objectif est de sécuriser les données stockées sur le NAS en les répliquant sur un service de stockage Cloud à bas prix. La solution est particulièrement séduisante pour les PME qui n’ont qu’un seul site physique. Répliquer les données sur un second NAS ne va protéger l’entreprise que d’une défaillance du NAS. En cas de sinistre majeur, comme un incendie ou une inondation, les deux NAS risquent d’être détruits et les données perdues. Une réplication automatique dans le Cloud, qui ne nécessite aucun investissement, paraît une solution particulièrement séduisante. Il suffit d’ouvrir un compte sur un service de stockage puis d’installer un petit logiciel sur le NAS qui va transférer sur un service de stockage Cloud les répertoires désignés. Des logiciels spécifiques existent pour tel ou tel service en fonction du NAS choisi, mais la compatibilité avec OpenStack SWIFT permet de réaliser ce type d’échanges automatiques avec de nombreux services Cloud. Si ce stockage mixte NAS/Cloud est de plus en plus utilisé par les particuliers afin de sécuriser leurs photos, notamment, les entreprises sont, elles, souvent plus réticentes : « Les responsables informatiques choisissent des NAS car avec le Cloud ils ne savent pas clairement où sont stockés leurs fichiers. Sont-ils dans un datacenter en France, à l’étranger ? » souligne Jérémy Dessein, responsable du développement de SQP. « S’ils investissent dans un NAS, c’est qu’ils ont la volonté d’internaliser le stockage de leurs données et ceux-ci ne vont pas choisir de sauvegarder leur NAS dans le Cloud. » Il faudra sans doute encore un peu de temps pour que cette hybridation s’impose sur le marché.
Les disques SSD s’imposent dans les grandes entreprises
Du côté des NAS haut de gamme, c’est un autre type d’hybridation qui fait fureur, celle des disques durs mécaniques et des mémoires Flash, les disques électronique SSD.
Tous les grands constructeurs de baies de stockage proposent désormais des NAS en configuration hybrides avec quelques disques SSD pour doper la performance des disques durs classiques. Le multi-tiering ou le cache SSD permet à l’équipement de positionner les données les plus utilisées sur les disques les plus rapides, avec des gains de performance spectaculaires. « Aujourd’hui, sur les ventes de baies HPE MSA, 1/3 sont en configuration hybride » estime Christian Laporte, directeur des produits stockage chez HPE. D’autres, comme EMC poussent les entreprises à aller vers le 100% Flash arguant que le prix de stockage SSD va être bientôt inférieur à celui des disques mécaniques.