Comme d’autres fabricants, Konica Minolta sait que la raréfaction des matières premières implique des cercles vertueux de production. Il en a trouvé un en recyclant des bouteilles de lait en polyéthylène en bidons de toner pour systèmes d’impression.
Dans une équation où la fabrication du contenant est désormais aussi importante que celle du contenu, les efforts des industriels du secteur de l’impression visent à concevoir des consommables dont le cycle de vie est respectueux de l’environnement. Au cœur des stratégies, la réutilisation des plastiques. C’est exactement ce que fait Konica Minolta en transformant des bouteilles de lait en polyéthylène pour en faire des bidons de toner. Le fabricant japonais a développé une technologie de lavage qui élimine l’odeur du lait et les minuscules cellules qui pourraient dégrader la qualité du toner. Il a l’intention de faire passer de 25% à 100% la proportion de matériau recyclé dans les matières premières utilisées dans ses bidons de toner, et cela dès 2017.
Les bouteilles soufflées dans les Vosges
C’est dans son usine d’Eloyes dans les Vosges, que Konica compte réaliser cette prouesse. « Pour respecter les spécifications de qualité demandées pour la fabrication de nos bidons, nous devons trouver une matière de composition stable, exempte de polluants chimiques, de couleur claire et sans inclusion de plastique de couleur qui pourrait créer des points noirs sur les bidons. Les bouteilles de lait usagées présentent toutes les caractéristiques nécessaires. Elles sont blanches, faites de matière PEHD pure. Elles n’ont pas été en contact avec des produits chimiques, et existent en grande quantité pour constituer un gisement stable et pérenne », explique Ricardo Barba, responsable de la production chez Konica Minolta. Le constructeur estime que l’utilisation de matière recyclée à 100% en soufflage est possible même si, à l’inverse des pièces injectée, le procédé n’est pas simple. Le défi est double. Il faut produire des bidons dans ces conditions, et trouver des gisements suffisamment importants, stables et pérennes pour alimenter cette production. « La source de ces bouteilles était déjà partiellement française, et pour une autre part issue d’Europe de l’Est. En réalisant le soufflage de la majorité de nos bidons dans notre usine d’Eloyes, nous allons augmenter et pérenniser la part de la production française », précise Ricardo Barba.