Les entreprises françaises sont de plus en plus victimes de fraudes, indique la dernière enquête du cabinet d’audit, d’expertise comptable et de conseil PwC sur le sujet. La faute à l’explosion de la cybercriminalité.
Selon l’étude « Global Economic Crime Survey 2016 », les entreprises françaises seraient les plus touchées dans e monde par la fraude, avec un taux de 68% cette année, en progression de 13 points par rapport à l’étude PwC parue en 2014. Un taux largement supérieur à celui constaté au niveau mondial, de 36 %. Si le nombre d’entreprises victimes de fraude est resté stable dans le monde depuis 2011, il a presque doublé sur la même période en France !
Quelles sont les fraudes les plus fréquentes en France ?
Au cours des 2 dernières années, il s’agit principalement de détournement d’actifs (56 %), de cybercriminalité (53 %), de fraude aux achats (25 %), de délinquance astucieuse à 18 % quatre fraudes en augmentation. La fraude comptable (13 %) est, elle, en baisse. Le classement se termine par la corruption, à 12 %.
Comment s’explique la hausse de la fraude ?
Par l’explosion de la cybercriminalité principalement, selon le cabinet. En 2 ans, les entreprises françaises sont deux fois plus nombreuses a reporté en avoir été victimes. 73 % d’entre elles redoutent d’ailleurs de subit une cyberattaque d’ici à 2018. D’autant qu’ « en dépit des risques de cybercriminalité constatés par la quasi-totalité des entreprises françaises, plus de la moitié d’entre elles n’ont pas encore de plan d’action opérationnel pour répondre à une cyberattaque », précise Jean-Louis Di Giovanni, associé chez PwC.
La délinquance astucieuse se diversifie également note le cabinet. Ainsi, elle passe de 10 % en 2014 à 18 % en 2016. « De nouvelles fraudes apparaissent dans la même veine que la fraude au président, comme entre autres la fraude aux changements de RIB de fournisseurs », explique Jean-Louis Giovanni. Il relève également que la fraude aux achats fait son entrée dans le top 3, passant de 21 % à 25%. « La fraude aux achats est une fraude endémique, qui se traduit le plus souvent par des surfacturations de biens ou prestations. Elle trouve son origine dans 2/3 des cas dans le processus de sélection du fournisseur. »
Profil du collaborateur-fraudeur français en 2016
Un homme : 76% des cas
Agé de 31 à 40 ans : 44% des cas
Plus souvent cadre : 56% des cas
Toujours un ancien et fidèle collaborateur : dans 40% des cas il a plus de 10 ans d’ancienneté)
Plus souvent détenteur d’un diplôme universitaire : 36% des cas