(AFP) – Le groupe informatique américain IBM s’est engagé lundi à investir 150 milliards de dollars aux Etats-Unis dans les cinq prochaines années, dont trente dans la recherche et développement, suivant l’exemple de plusieurs entreprises qui ont promis, depuis l’investiture de Donald Trump, de financer des projets sur le territoire américain.
Interrogé par l’AFP sur les montants d’investissement qui étaient déjà prévus par la société avant cette annonce, IBM n’a pas donné suite dans l’immédiat. Le groupe centenaire est bien positionné dans la course à l’intelligence artificielle (IA), actif dans les logiciels, le conseil et les infrastructures (serveurs sur site ou à distance), même s’il est loin d’afficher les taux de croissance des géants de l’IA (1,4% de croissance du chiffre d’affaires en
2024).
“Nous sommes axés sur la production et les emplois aux Etats-Unis depuis notre création, il y a 114 ans et avec cet investissement, (…) nous nous assurons qu’IBM reste l’épicentre des capacités mondiales les plus avancées en matière de calcul et d’IA“, a déclaré Arvind Krishna, PDG du groupe, cité dans le communiqué de l’entreprise publié lundi.
En pointe dans l’informatique quantique
Référence mondiale en matière de recherche et développement depuis ses débuts, en 1911, IBM est en pointe dans le domaine de l’informatique quantique, où il a passé plusieurs partenariats. “IBM possède la plus grande flotte de systèmes quantiques”, a souligné le groupe. Si des ordinateurs quantiques sont déjà en fonctionnement, leur capacité de calcul est jugée encore insuffisante pour parvenir aux résultats que vise le
secteur, à savoir une cadence bien supérieure à celle de l’informatique classique et des calculs hors de portée d’un ordinateur traditionnel. Les ordinateurs quantiques commerciaux sont considérés comme la prochaine frontière de l’informatique.
En 2022, l’ancien président américain Joe Biden avait obtenu le vote au Congrès du Chips Act, qui a débloqué plusieurs centaines de milliards de dollars de subventions pour favoriser la recherche et la fabrication de semi-conducteurs aux Etats-Unis. Depuis, de nombreux projets ont été mis sur les rails, notamment par les groupes américains Intel, Micron ou Texas Instruments, mais aussi le taïwanais TSMC.
Le retour de M. Trump à la Maison-Blanche a marqué le début d’une nouvelle vague d’annonces, de Nvidia (500 milliards de dollars), Oracle (500), Apple (500 également) ou TSMC (100).