Le cabinet de recrutement robert Walters prévoit que le marché français sera porté par un nouvel élan qui viendra de la transformation digitale et des investissements croissants dans l’innovation française. Les experts pourront prétendre à des hausses de salaires comprises entre 10 et 15 %.
« La reprise amorcée en 2015 a été freinée par des processus de recrutement qui restent longs. Les grandes entreprises retardent leurs prises de décision alors que les PME, PMI et start-ups se montrent plus dynamiques, attirant des talents de plus en plus séduits par la réactivité de leurs méthodes », soutient Coralie Rachet, directrice France de Robert Walters alors que le cabinet de recrutement sort son étude de rémunération 2016.
Déjà à la mi-2015, le marché de l’emploi cadre a montré des signes d’amélioration avec une augmentation des recrutements due aux projets de transformation digitale. « Bien que les entreprises aient observé une certaine prudence, les candidats experts ont pu tirer leur épingle du jeu et trouver de nouvelles opportunités d’emploi », constate le cabinet.
Des rémunérations en hausse, entre 10 et 15 %, pour les experts
Avec une hausse de 4 % des recrutements en 2015, l’emploi cadre se porte mieux. Dans les secteurs porteurs tels que l’industrie, la grande consommation, la banque, l’assurance et le digital, les entreprises ont relancé leurs recrutement sur les candidats capables de combiner connaissance métier et savoir-être.
Sans surprise, les profils les plus demandés restent les experts, tous secteurs confondus : M&A, risk, compliance, comp & ben (rémunérations et avantages sociaux), audit interne, consolidation, trésorerie, R&D, QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement), SAP, data science, SIRH, recherche clinique, business développement et affaires règlementaires. Sur l’ensemble de ces lignes métiers, les candidats au changement peuvent prétendre à une hausse de leur rémunération fixe de 10 à 15%.
Des processus de recrutement encore trop longs
Cette reprise de confiance peut-être toutefois freinée par des processus de recrutement trop longs. Les grandes entreprises sont encore nombreuses à retarder leurs prises de décision. A l’inverse, les PME, PMI et start-up se montrent plus dynamiques, attirant de plus en plus de talents séduits par la réactivité de leurs méthodes. Face à ce constat, l’intermédiation gagne du terrain pour accompagner ces structures dans la structuration de leurs équipes autour des talents présents sur le marché.
2016 : la bonne année pour les cadres dans le numérique
Les changements démographiques et les départs en retraite mèneront aussi à un renouvellement des équipes et des compétences, profitables aux cadres parfaitement rôdés aux problématiques numériques. Le marché sera porté par un nouvel élan qui viendra des investissements croissants dans l’innovation française et des programmes de transformation digitale, particulièrement dans les achats/supply chain, l’assurance (les comparateurs en ligne) et les traffic managers. Certains talents devraient devenir pénuriques cette année, prévient le cabinet. Parmi ces derniers, les experts techniques en risk et en compliance seront courtisés par les banques et les assureurs. Les cadres ayant une bonne connaissance de SAP, et les experts en data science et data mining seront eux convoités par les directions des systèmes informatiques. ” 2016 verra une accentuation de l’internalisation des compétences clés au sein des DSI en entreprise : CTO, responsable domaine, expert SAP. Les équipes se mettront en recherche de profi ls polyvalents (compétences techniques et managériales)pour assurer le succès des transformations IT qu’elles porteront “, indique le cabinet.
Dans le secteur de la santé, les spécialistes de la R&D, de la gestion de la qualité et des affaires règlementaires seront très demandés. Tout comme les cadres dans les fonctions RH, spécialisés en SIRH, en comp & ben, en talent acquisition et en droit social.