La Cour du district Nord de Californie ordonne à Matt Mullenweg et à son entreprise, Automattic, de rétablir l’accès de WP Engine aux serveurs de WordPress.org.
Dans la controverse déchirant la communauté WordPress, WP Engine vient de remporter une première manche devant les tribunaux. La Cour du district Nord de Californie vient en effet d’exiger que Automattic rétablisse sous 72 heures (la décision a été rendue le 10 décembre) l’accès de WPEngine à ses serveurs.
Le 25 septembre dernier, Matthew Mullenweg, confondateur de WordPress et patron d’Automattic, avait en effet annoncé que WordPress.org coupait les accès à ses serveurs à WP Engine. « En attendant leurs réclamations légales et leurs litiges contre WordPress.org, WP Engine n’a plus accès gratuitement aux ressources de WordPress.org » écrivait le cofondateur de la plateforme.
Entre Automattic et WP Engine, le torchon brulait depuis déjà quelques temps et les tensions étaient montés d’un cran en septembre, à grands renforts de communiqués, de lettres de cease&desist et de moulinets de bras. Mais la coupure des accès de l’hébergeur a conduit celui-ci à attaquer Matt Mullenweg et Automattic en justice.
Et devant le tribunal, le cofondateur de WordPress s’est apparemment retrouvé à court d’argument. En effet, selon la décision, « lors de l’audience, les accusés n’ont pu fournir aucune facture qui restait impayée au 20 septembre, ni quantifier la dette présumée de WP Engine avec précision ». Pire encore pour Automattic, le juge estime qu’un rétablissement des accès ne serait probablement pas préjudiciable à la société, puisqu’il s’agit simplement d’un retour à la situation antérieure : « business as usual » écrit le tribunal.