Le smartphone du ministre des Affaires étrangères français a été piraté. Ce n’est ni Predator, ni Pegasus, mais l’enquête patine, Jean-Noël Barrot refusant pour l’heure de remettre l’appareil à l’ANSSI.
On peut avoir été ministre chargé du Numérique et tout de même tomber dans le panneau. C’est en cliquant sur un lien « corrompu » sur Signal que Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a infecté son téléphone, en pleine réunion du G7 le 25 novembre, rapporte Médiapart.
Selon nos confrères et consoeurs, le piratage aurait été signalé au ministre par son homologue du Bahreïn, Abdullatif al-Zayani. Celui-ci aurait en effet reçu un message fort peu diplomatique de « Jean Barrot » : « Dear Minister, Hope you are doing good. Can we connect on call ? ».
Une fois le problème découvert, l’ANSSI est saisie. Après de premières analyses, une infection par les tristement célèbres logiciels espions Predator et Pegasus est exclue. Depuis, l’enquête stagne, à en croire Mediapart. Jean-Noël Barrot aurait refusé que l’agence pousse ses recherches et procède à une extraction de données, au motif de déplacements diplomatiques à venir.
Toutefois, l’entourage du ministre assure que les échanges se poursuivent avec l’ANSSI et que Jean-Noël Barrot a pris des précautions supplémentaires depuis l’incident.