2024 est malheureusement une année sous le signe d’augmentation des coûts de nombreux éditeurs ce qui frappe de plein fouet les DSI et réduit leurs marges de manœuvre. En effet, LE gros morceau est bien entendu le rachat de VMware par Broadcom et les importants changements subséquents. Si on met de côté le discours purement « commercialo-marketing » (« un portefeuille de produits simplifiés, totalement dans votre intérêt, chers clients »), en bout de ligne c’est tout simplement une hausse importante des prix d’une suite logicielle présente dans presque tous les Systèmes d’Information du monde ! Certains clients finaux et partenaires services sont montés au créneau en employant des moyens juridiques pour protester et contrer ces hausses perçues comme injustifiées et pénalisantes, voire pire (ATT parle carrément d’« extorsion »). C’est certainement le cas le plus extrême, mais loin d’être le seul ! Citrix, pardon Cloud Software Group (CSG), emboite le pas à Broadcom en proposant un nouveau modèle de commercialisation et de distribution de ses licences… qui revient à une augmentation des prix, soyons clairs.
« Pay as you… pay »
La flexibilité, grande promesse du Cloud, est remise en question, puisque ces éditeurs et bien d’autres cherchent désormais l’engagement à moyen ou long terme sur les ressources logicielles, causant ainsi des migraines aux gestionnaires de licences dans les entreprises qui doivent s’amuser à faire des calculs d’apothicaires pour piloter au mieux.
Tout ceci n’est pas nouveau, nous avions l’habitude avec d’autres acteurs comme Microsoft, qui a bien chargé la mule sur ses offres M/O365 avec des « ajustements » représentant des hausses entre 10 et 25% en 2022/2023. Si vous êtes sur Azure, l’ingénieusement intitulée « New Commerce Expérience » doit vous parler : merci de privilégier les engagements sur 12 mois pour bénéficier de prix remisés, sinon c’est plein pot. La consommation à l’usage est de fait pénalisée financièrement.
En ce moment, les annonces sont quasiment quotidiennes : chezIBM c’est à partir de janvier 2025, Precisely (ex QuickEDD) vient d’appliquer 8%, Terrafom Cloud avait déjà fait les unes de la presse spécialisée en 2023, OpenText annonce 5% à partir de fin janvier, Ivanti vient d’en faire de même, etc.
Les raisons affichées
Il y a plein de « bonnes raisons » à cela, comme le taux de change USD-EUR, les situations géopolitiques, la hausse des prix de certaines matières premières. Les éditeurs concernés, eux, parlent plutôt de la volonté de proposer des offres « plus adaptées à nos clients » ou encore de hausses nécessaires pour « continuer à vous fournir un service / des produits d’excellence ». Vu sous cet angle, comment ne pas être heureux de payer plus cher ?
Les retombées pour les entreprises
Une forte pression sur les coûts du parc entraine fatalement une marge de manœuvre réduite en termes d’investissement sur l’innovation. Vous vous souvenez ? C’est la fameuse transformation numérique que tous ces éditeurs ont fortement promue et promise. Récemment, les articles se multiplient constatant que de nombreux acteurs reviennent sur du Cloud privé voire on-premises, quittant le Cloud public souvent à cause de factures salées et de manque de visibilité financière.
Ça va… ne nous faisons pas trop de soucis pour les hyperscalers, la croissance est toujours au rendez-vous. Sinon VMware by Broadcom vous accueillera les bras ouverts dans le cadre de sa vision « retour vers le Cloud privé », avec une belle facture à la clé !
Alors, que faire ?
Oser la remise en question de vos choix d’éditeurs est une première étape. A défaut de vouloir, seul, faire face à cela, il peut être judicieux de travailler avec des prestataires MSP/MSSP proposant des approches et alternatives qualifiées et maitrisées.
Chez ITS Integra, nous avons pu faire des choix dans le passé qui n’étaient pas sans risques mais dont certains se sont avérés judicieux. En voici :
Virtualisation : notre parc est à 85% sur hyperviseur Nutanix AHV qui, lui, est inclus dans les nœuds HCI (pas gratuit, mais sans surcoût).
Renouvellement des infrastructures : cela peut être coûteux mais une optimisation à travers une meilleure densité, un choix plus averti sur les ressources compute, peut impacter positivement les coûts de licences, ainsi que la consommation électrique.
Open Source : trouver des alternatives viables n’est pas toujours simple, mais ça existe. Par ailleurs, souscrire au support sur les produits contribue à faire avancer le projet Open Source dans l’ensemble.
Alternatives : les gros éditeurs dominent le marché, mais des petits concurrents plus agiles arrivent parfois à se faire une place. ITS Integra propose désormais les licences TSplus pour sécuriser les accès à distance, ce qui représente une économie allant jusqu’à 80% comparé aux produits Citrix.
Mixer les modèles : proposer les licences en mode locatif et à l’achat sur un même périmètre permet d’avoir de meilleurs prix tout en bénéficiant d’un certain niveau de flexibilité.
FinOps : c’est désormais un impératif – et non une option – pour piloter efficacement et sereinement les ressources déployées sur le Cloud public.
Il ne s’agit pas de tout mettre à la poubelle du jour au lendemain, mais plutôt de tendre vers un état d’esprit faisant la part belle à la mitigation du risque financier.
ITS Integra annonce des prix stables sur les ressources compute et stockage sur son Cloud IaaS sur 2025 par rapport aux prix pratiqués de 2024. Et cela malgré la pression mise par les éditeurs. Les choix technologiques impliquant au départ un coût important de qualification et de mise à l’échelle paient !
Par Jan Gabriel, Directeur Alliances & Marketing, ITS Integra