(AFP) – Nommée fin septembre, la secrétaire d’État à l’Intelligence artificielle et au Numérique Clara Chappaz a détaillé jeudi devant la presse sa feuille de route, insistant sur le rôle de la France dans le développement de l’IA.
“Avoir des technologies d’intelligence artificielle propres, c’est pouvoir porter une certaine vision du monde”, a déclaré en amont à l’AFP Clara Chappaz, qui souhaite ouvrir une “troisième voie” en la matière. Première à occuper un poste dédié à cette nouvelle technologie au sein du gouvernement, l’ancienne dirigeante de la Mission French Tech, chargée de soutenir la croissance des startups, croit au potentiel français dans le
domaine, avec la volonté de se démarquer de la toute-puissance américaine.
Une vision qu’elle devrait mettre en avant pendant le prochain sommet sur l’IA, qui se déroulera à Paris en février, avec la volonté de “ne pas concentrer les gains évidents d’un point de vue économique et d’un point de vue sociétal, aux mains des pays qui auraient les plus gros acteurs“.
Placée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, la secrétaire d’Etat s’est félicitée des talents français déjà présents dans le domaine, et a assuré que l’Etat continuerait de soutenir les “infrastructures essentielles” au développement d’un secteur national de l’IA. “Le calcul, les datacenters, les supercalculateurs (…) sont nécessaires
pour pouvoir faire émerger un véritable écosystème“.
Continuer à accompagner les startups françaises
Egalement en charge du Numérique, elle a fait la promesse de continuer à accompagner les startups françaises, un secteur particulièrement mis en avant par le président de la République depuis son premier mandat. Favorable au maintien de plusieurs dispositifs d’aides – “jeune entreprise innovante” et le crédit d’impôt recherche” – absents de la proposition gouvernementale sur le budget, elle n’a pas donné davantage de détails sur
l’élaboration d’une alternative possible.
Elle continuera de suivre les travaux engagés par la commission missionnée par le chef de l’Etat sur les effets des écrans sur les enfants, afin d’aboutir dans les prochains mois à “un certain nombre de recommandations“.
La cybersécurité, notamment via la transposition de la directive européenne NIS 2, est aussi sur la table de Clara Chappaz, qui a présenté mi-octobre un projet de loi devant le conseil des ministres.