Un intégrateur a été perquisitionné hier par la police américaine. Une opération qui s’inscrirait dans une enquête lancée par le Department of Justice visant le géant allemand SAP et plusieurs de ses partenaires, suspects d’avoir surfacturé des agences gouvernementales pendant près d’une décennie.
SAP dévisse en Bourse ce matin. En cause, une information de Bloomberg selon laquelle l’éditeur allemand fait l’objet outre-Atlantique d’une enquête pour entente sur les prix. Selon les journalistes, l’enquête a débuté en 2022 à l’initiative du Department of Justice. SAP est suspecté avec plusieurs de ses partenaires d’avoir surfacturer des agences gouvernementales américaines, dont le Pentagone, pendant une dizaine d’années.
Hier, Bloomberg rapportait que des agents fédéraux avaient perquisitionné dans la journée les bureaux de Carahsoft, société se présentant comme « fournisseur de solutions IT de confiance au secteur public ».
Dans un fil Reddit, un internaute se présentant comme un salarié sur Carahsoft a publié une photographie annoncée comme prise lors de la perquisition dans les locaux de l’entreprise. « Les pratiques commerciales douteuses et les mauvais traitements infligés aux employés vont-ils enfin se retourner contre cette entreprise ? » ajoute-t-il dans un autre post.
Entente
Carahsoft a par la suite déclaré que l’opération de police s’inscrivait dans le cadre d’une enquête visant une entreprise avec laquelle elle était en affaire. De même, un porte-parole d’Accenture a indiqué à Bloomberg que l’une des filiales américaines de l’ESN « répondait à une assignation administrative et coopère avec le DOJ ».
De son côté, SAP a confirmé au média américain qu’une « enquête civile est menée par le DOJ et que SAP coopère avec les autorités ». Selon des documents judiciaires, le géant allemand de l’ERP est soupçonné d’avoir mis au point depuis 2014 avec certains fournisseurs un système de surfacturation de ses produits à destination du gouvernement fédéral, un marché de plusieurs milliards de dollars.
