Le géant des semi-conducteurs, en difficulté, trouvera-t-il son salut dans la cession de tout ou partie de ses activités ? La presse américaine rapporte que des contacts ont lieu entre les directions d’Intel et de Qualcomm tandis qu’un private equity propose une injection de capital.
Les déboires d’Intel aiguisent les appétits. Au début du mois, Reuters, citant des sources anonymes, révélaient que Qualcomm examinait la possibilité d’acquérir certaines activités du fondeur. Intel, de son côté, niait avoir été contacté par son concurrent à ce sujet. Mais, vendredi dernier, deux sources proches du dossier, selon l’expression consacrée, affirmaient au Wall Street Journal et au New York Times que les deux entreprises ont bel et bien des contacts.
Pour autant, Qualcomm n’a pas fait pour l’heure d’offre formelle et étudierait les obstacles réglementaires. Car, compte tenu du poids des deux géants sur le marché des puces, il ne fait aucun doute qu’une telle opération devrait recevoir les feux verts de bon nombre de régulateurs. Hier, c’était au tour de Bloomberg de révéler que le fonds Apollo Global Management proposerait au fondeur une injection de capital à hauteur de 5 milliards de dollars. Selon Bloomberg, la proposition serait à l’étude chez Intel mais aucun accord n’a été finalisé.
Si un rachat de tout ou partie des activités d’Intel est très hypothétique, ces rumeurs ne font que confirmer la fébrilité de celui qui domina longtemps sans partage le secteur des semiconducteurs. Avec la fonte de son cours en bourse, 1,6 milliard de pertes au dernier trimestre, le gel du versement des dividendes, la mise en pause de ses projets en Europe et la suppression annoncée de 10% de son effectif, le géant semble quasiment à portée de ses concurrents, une hypothèse encore inconcevable il y a quelques années.