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L’IA générative, réelle révolution pour 65% des dirigeants d’entreprises de la tech

Frédérique Dinocheau (C) Hiscox

Dans le « Baromètre des dirigeants de la tech- État d’esprit, innovations et risques », réalisé par Hiscox avec OpinionWay, l’IAG (Intelligence Artificielle Générative) se démarque comme LA technologie indispensable pour les décideurs de ce secteur. Précisions avec Frédérique Dinocheau, responsable Marchés Responsabilité Civile Professionnelle chez l’assureur Hiscox

L’intelligence artificielle s’installe graduellement dans nos vies. Une réalité qui se matérialise tout particulièrement au sein des entreprises de la tech, qui considèrent cette technologie comme une réelle révolution (65%), contre 30% pour le big data et le machine learning et 23% pour la cybersécurité. Elles sont pourtant plus nombreuses à déjà utiliser des outils de cybersécurité (64%) par rapport à l’IAG (46%), selon le Baromètre.

« Les entreprises de la tech sont au cœur de l’attention d’Hiscox qui se doit d’être à la pointe des connaissances des enjeux de ces clients. Nous tentons de leur apporter une couverture adaptée à leurs besoins, un niveau de service et d’expertise élevé, ce qui implique de bien connaitre et comprendre les enjeux auxquels ils font face, explique Frédérique Dinocheau à Solutions Numériques et Cybersécurité. L’objectif premier de cette étude n’était pas de dresser un état des lieux de l’usage de l’IA générative mais bien de connaître le rapport des dirigeants de la tech face aux technologies innovantes. Nous les avons interrogés sur différentes innovations, telles que le big data, le machine learning, la cyber sécurité, les blockchain NFT, le web3.0/metaverse, l’edge computing, mais l’IA générative a été la technologie qui s’est démarquée naturellement dans leurs réponses, perçue comme indispensable pour une majorité des dirigeants interrogés. A ce stade de développement, l’IAG est considérée comme une opportunité de développement et pas comme un des principaux dangers, ces derniers restant plus classiques au secteur : cybersécurité et menaces informatiques externes, risque technologique ».

Les grandes entreprises déjà plus engagées

51% des dirigeants estiment son usage indispensable pour assurer la croissance et la compétitivité de leur entreprise. « Les professionnels de la tech ont des profils très variés, que l’on retrouve dans le panel des entreprises interrogées : 44% des sondés n’ont aucun salarié, 41% ont de 1 à 9 salariés et 15% 10 salariés ou plus. L’ensemble du panel a classé très largement l’IA générative en tête des innovations technologiques actuelles, mais leur rapport à cette technologie varie en fonction de leur profil », décrypte Frédérique Dinocheau. L’activité, et plus encore la taille de l’entreprise, ont un impact sur l’appréciation de l’IAG. Ainsi, si 51% des entreprises interrogées jugent l’IA générative indispensable pour permettre d’assurer la future croissance et compétitivité de leur entreprise, ce chiffre passe à 65% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 k€ ».

L’IAG est utilisée aussi bien à des fins commerciales que pour des besoins internes. Les professionnels s’en servent principalement pour la conception de produits ou services (72%) mais également pour l’amélioration de la productivité et la réalisation de veilles marché (66%). Cependant, seules 3 entreprises sur 10 utilisatrices de l’IAG ont aujourd’hui développé leurs propres outils d’IA générative.

L’IA générative, indispensable pour la future croissance et la compétitivité de leur entreprise, selon la majorité des responsables

« Le coût de développement des outils d’IAG en propre semble être le principal frein. Les entreprises de la tech utilisent l’IAG pour leurs besoins internes et/ou pour les aider à la conception des produits ou services développés. On peut légitimement supposer que le besoin de développer leur propre outil est moins présent lorsque l’IAG est utilisée à des fins internes mais l’étude ne l’aborde pas directement, déclare Frédérique Dinocheau. On constate sur le développement d’outils propres un écart très significatif selon la taille des entreprises : 24% des entreprises avec un chiffre d’affaires de plus de 500 k€ vont développer leur propre outil, alors qu’elles ne seront que 3% pour les chiffres d’affaires inférieurs à 100 k€ ».

* Echantillon de 350 décisionnaires en matière d’assurance, composé à la fois de dirigeants (81%), gérants ou co-gérants, directeurs financiers, au sein des entreprises de la Tech (éditeurs de logiciel, ESN, développeurs d’applications, conseils en systèmes d’information…). Les interviews ont été réalisés du 19 février au 6 mars 2024

 

Patricia Dreidemy