ERP Jeeves : verticalisation et croissance externe

L'éditeur d'ERP suédois, Jeeves, cultive sa différence et sa marque de fabrique résolument scandinave. Aujourd'hui, il lance la version 2.0 de son offre Jeeves Universal et pour demain, sa bonne santé financière lui permet d'envisager de la croissance externe.

La très grande majorité (61%) des utilisateurs de l'ERP Jeeves sont des entreprises générant moins de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires et très peu (6%) font plus de 100 millions. Elles opèrent essentiellement dans les domaines de la production (61%), mais aussi dans les services (28%) et les métiers du négoce (11%). La culture de Jeeves, c'est d'abord et avant tout la satisfaction client : l'éditeur publie d'ailleurs annuellement un panorama de ses 4000 clients de par le monde, duquel se dégagent des chiffres pour le moins flatteurs.

“Le fait que nous soyons une entreprise suédoise a une importance capitale dans ce que nous sommes et la manière dont nous travaillons”, déclare Raphaël d'Halluin, directeur général de Jeeves France. “Nous ne sommes ni un géant de l'ERP comme Sage ou SAP, ni une société de marketing comme Microsoft, ni un produit de niche très pointu. Généralistes, nous faisons beaucoup moins de volumes que les autres : ce qui passionne nos équipes, c'est de sortir le meilleur produit. Nous avons néanmoins une rentabilité et un taux de signature énormes. Au niveau groupe, l'entreprise est rentable depuis 30 trimestres consécutifs”.
Jeeves ne répond pourtant qu'à moins de 30% des cahiers des charges qui lui sont soumis. “C'est une politique groupe et aussi une des clés de la rentabilité” explique Raphaël d'Halluin. “Les clients ont un tel niveau d'exigence que cela nous coûte une soixantaine de jours/homme en avant-vente d'étudier un dossier. Donc, soit nous avons quelque chose qui de manière évidente va plaire au client, soit nous ne nous démarquons pas et alors nous n'y allons pas.” L'entreprise continue à se développer malgré la crise : elle a généré 158,3 millions de couronnes suédoises de CA en 2008 (soit environ 15 millions d'euros) contre 130,1 l'année précédente et déjà 90,8 millions sur le premier semestre 2009, en hausse de 24%.