Sauvetage d’Atos : le consortium mené par Onepoint se retire, Kretinsky veut reprendre les discussions

Le consortium mené par l’entreprise française Onepoint, choisi pour le sauvetage financier d’Atos, lourdement endetté, a retiré son offre, a annoncé mercredi le groupe informatique français, pilier technologique des JO de Paris cet été. Dans le même temps, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a renouvelé son intérêt pour reprendre les discussions.

Le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en oeuvre” de son projet, a annoncé Onepoint, dirigé par David Layani, dans un communiqué. Cette annonce intervient moins de trois semaines après que son consortium est sorti gagnant de la compétition pour la reprise d’Atos face à Daniel Kretinsky. Son offre de reprise avait été jugée “mieux orientée en matière d’intérêt
social de la société” par le conseil d’administration du groupe informatique français, et la majorité de ses créanciers.

Atos avait annoncé avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour son activité en 2024-2025 et vouloir réduire massivement sa dette brute, de 4,8 milliards d’euros, pour sauvegarder son activité. Pour “satisfaire la demande de liquidité à court et moyen terme du groupe”, Atos indique avoir reçu de la part de ses créanciers “une proposition globale de restructuration financière révisée“. “Les discussions se poursuivent avec le comité représentatif des créanciers et certaines banques sur la base de cette proposition en vue de parvenir à un accord dans les meilleurs délais“, a-t-il ajouté, tandis que EPEI, de Daniel Kretinsky, a adressé “un courrier réitérant son intérêt pour participer à sa restructuration financière“.

Partenaire informatique mondial du Comité international olympique (CIO) depuis 2002, Atos sera l’un des piliers technologiques des JO-2024 de Paris. Il sera chargé de la gestion des accréditations, de la diffusion instantanée des résultats ou encore de la cybersécurité. Atos est également présent dans des activités sensibles, dont les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire.

 

Juliette Paoli avec AFP