IA : Meta lance un programme pour les startups européennes en France

(AFP) – Meta a annoncé lundi le lancement en France d’un nouveau programme dédié à l’intelligence artificielle (IA) en source ouverte pour les startups européennes, qui peinent à rester compétitives, selon le géant américain.

Nous avons un vrai problème en Europe, nous sommes en train de nous faire dépasser à toute vitesse par les Etats-Unis et la Chine“, a déclaré à l’AFP, Nick Clegg, ancien vice-Premier ministre britannique et responsable des affaires internationales de Meta. “Pendant trop longtemps, on a pensé que le seul rôle de l’Europe était de réguler, pendant que la Chine copie et l’Amérique innove“, a-t-il poursuivi. “On ne parvient pas au succès grâce à des réglementations mais grâce à l’innovation, l’entrepreneuriat et des partenariats entre les géants de la tech et des petites startups, ce qui correspond aux ambitions de ce
programme“, a complété M. Clegg.

5 startups européennes accompagnées

Lancé en partenariat avec Scaleway, filiale d’Iliad dédiée à la fourniture de services cloud et la pépite française Hugging Face, plateforme collaborative de modèles d’intelligence artificielle, ce nouveau programme accompagnera cinq startups européennes de septembre 2024 à février 2025. Elles bénéficieront “d’un mentorat technique des chercheurs de FAIR, le laboratoire de recherche en intelligence artificielle de Meta, de l’accès à la plateforme et aux outils d’Hugging Face et de la puissance de calcul de Scaleway“, a précisé un communiqué. L’idée étant que les heureux élus, qui ont jusqu’au 16 août pour candidater
et seront hébergés au campus Station F à Paris, développent leurs services basés sur les modèles d’IA en source ouverte de Meta.

L’entreprise avait déjà chapeauté un programme similaire en janvier. La société de Mark Zuckerberg se fait le chantre de l’approche “open source” (accès libre au code de programmation) dans la Silicon Valley, àl’opposé de ses concurrents comme OpenAI,  accusés d’être des boîtes noires. “Plus vous êtes ouverts au niveau de la technologie, plus il est facile pour chacun d’identifier les erreurs et de les corriger“, a détaillé Nick Clegg. “C’est plus démocratique et cela signifie qu’une technologie n’est pas contrôlée uniquement par une poignée d’entreprises américaines“, a-t-il ajouté.