Malgré le report de la facture électronique obligatoire à horizon 2026, les entreprises françaises sont encore perdues, selon une étude. Et on y on apprend notamment que 46 % des entreprises interrogé sont inquiètes.
Il faut retenir de cette étude (« Facture électronique : les entreprises entre défis et interrogations ») de DocuWare, un éditeur de solutions GED et workflow, que le report de la facture électronique obligatoire sembble insuffisant pour rassurer les entreprises quant à son application. 46 % des organisations interrogées abordent cette réforme avec inquiétude et avouent ne pas davantage savoir par où commencer qu’il y a 4 ans. 6 % se disent même totalement perdues. La question principale étant sur la compatibilité de leur système informatique avec les différents schémas de facturation électronique qui se présentent à eux.
Les entreprises laissent entrevoir d’autres interrogations, telles que le coût de l’investissement et le choix de la plateforme, la formation du personnel et l’accompagnement au changement, la sécurité des données (en particulier les informations financières sensibles), ou encore que faire exactement pour que tout soit conforme, et les sanctions qui pourraient être appliquées en cas de contrôle.
Pour Olivier Rajzman Olivier Rajzman, directeur commercial France de DocuWare, « le gouvernement, s’il a tenu compte du manque de préparation des entreprises en repoussant l’application de la facture électronique obligatoire, devrait également accompagner les entreprises par le biais de moyens pédagogiques. Les éditeurs de solutions le font à leur niveau, mais un besoin plus important se fait sentir sur le terrain ».
58 % des entreprises au stade du lancement de projet
Certaines entreprises ont d’ores et déjà enclenché des actions mais n’en sont cependant qu’au stade du lancement de projet pour 58% d’entre elles. Un quart disent avoir initié des démarches pour accompagner au mieux ce nouveau processus et 17 % avouent être en train de benchmarker les différentes solutions du marché. Près de deux organisations sur trois ne savent donc pas encore quelle plateforme elles choisiront pour se mettre en conformité avec la réforme. Pour celles ayant déjà fait leur choix, 23 % indiquent qu’elles opteront pour un OD (Opérateur de dématérialisation) et 15% pour une PDP (Plateforme de dématérialisation partenaire).
Une question de vocabulaire ?
Le rapport montre que le vocabulaire engendré par cette réforme n’est absolument pas maîtrisé. 45 % des entreprises interrogées disent ne pas le maîtriser (OD, PDP, PPF, schéma en Y, etc.). 52 % avouent d’ailleurs ne pas connaître la différence entre un OD (opérateur de dématérialisation) et une PDP (plateforme de dématérialisation partenaire).
*Enquête menée entre janvier et février 2024auprès de 40 entreprises privées françaises.
**Les dates de mise en place aient été reportées au 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et au 1er septembre 2027 pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les micro-entreprises.