(AFP) – Emmanuel Macron a nommé Anne Bouverot, présidente du conseil d’administration de l’Ecole normale supérieure, comme envoyée spéciale pour l’organisation du prochain sommet de l’Intelligence artificielle (IA), qui aura lieu en France “fin 2024 ou début 2025” et doit “contribuer à fonder une gouvernance mondiale“.
Dans une lettre de mission obtenue vendredi par l’AFP, le chef de l’Etat demande à cette ingénieure de faire en sorte que le sommet, après celui organisé par le Royaume-Uni fin 2023, prenne “appui sur l’ensemble des initiatives internationales en cours pour contribuer à une gouvernance mondiale de l’IA, ouverte et démocratique“. “Puisque les systèmes d’IA portent en eux des choix politiques, ils doivent contribuer à répondre aux défis majeurs de l’humanité. Le sommet qu’accueillera la France constituera le cadre d’une ambition internationale commune“, écrit le président dans son courrier daté du 25 mars.
Anne Bouverot, titulaire d’un doctorat en IA de l’ENS, copréside déjà le comité de l’intelligence artificielle générative mis en place par le gouvernement, composé d’une quinzaine d’experts. Le comité a remis mi-mars à Emmanuel Macron un rapport recommandant à la France d’investir cinq milliards d’euros par an sur cinq ans pour faire jeu égal avec les Etats-Unis et la Chine.
En vue du sommet, le président dit dans sa lettre vouloir “progresser sur cinq grands piliers“, auxquels sont consacrés autant de groupes de travail sous la houlette de l’envoyée spéciale : “l’IA au service de l’intérêt général”, “le futur du travail”, “les écosystèmes d’innovation et de création”, “la sûreté et la sécurité de l’IA” ainsi que “la gouvernance mondiale de l’IA”.