(AFP) – Malgré les difficultés financières d’Atos, il n’y aura “aucun souci sur les Jeux olympiques“, a assuré mardi son directeur général Paul Saleh, alors que le groupe informatique français est l’un des piliers technologiques de l’événement organisé cet été à Paris (26 juillet-11 août).
Fragilisé après l’arrêt des négociations avec Airbus et le milliardairetchèque Daniel Kretinsky pour le rachat d’une partie de ses activités, l’ex-fleuron technologique français, très endetté, doit notamment assurer la gestion des plus de 300 000 accrédités et la diffusion instantanée des résultats, ou encore fournir ses services en matière de cybersécurité. “Il n’y a aucun souci sur les Jeux olympiques. On vient de terminer une phase de tests sur le plan opérationnel qui a été extraordinairement bien reçue par tout le monde“, a indiqué Paul Saleh, lors d’une conférence téléphonique en marge de la publication des résultats annuels du groupe français. “Nous avons toute confiance dans les équipes d’Atos, partenaire du mouvement olympique depuis trente ans qui bénéficie d’une expertise unique, pour honorer le contrat qui les lie au CIO et donc à Paris 2024“, avait déjà indiqué le comité d’organisation des Jeux, jeudi dernier dans une déclaration à l’AFP.
L’entreprise s’appuie sur 300 personnes dédiées
Pour répondre aux interrogations, une visite ouverte à la presse du centre des opérations technologiques (Technology Operations Center), qui héberge les équipes d’Atos, du CIO, du comité d’organisation et des autres partenaires des Jeux dans le domaine technologique, doit être organisée jeudi. Partenaire informatique mondial du CIO depuis les Jeux de Salt Lake City en 2002, Atos est chargé d’orchestrer et d’assurer l’intégration de l’ensemble des partenaires et intervenants technologiques impliqués dans les Jeux de Paris, comme Orange, Intel, Cisco, Omega ou Panasonic. Pour cela, l’entreprise française – qui compte quelque 95 000 salariés – s’appuie sur 300 personnes dédiées, qui seront mobilisées 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pendant toute la durée des compétitions, affirme-t-elle.
Outre son rôle d’intégrateur, Atos doit aussi recueillir les résultats de chaque compétition, réaliser les classements et les transmettre aux médias “en temps réel dans le monde entier“, sous la forme requise par chaque sport. Il lui faudra également assurer la livraison des images aux télévisions. En matière de services de cybersécurité, Eviden, la branche spécialisée du groupe Atos, doit fournir une cyberprotection pour l’ensemble du système
d’information de Paris 2024, des sites olympiques, du personnel et des volontaires des Jeux, alors que les organisateurs s’attendent à ce que les JO 2024 soient la cible de très nombreuses cyberattaques.