L'infrastructure, et la DSI globalement, semblent arrivés à un tournant. La crise a contraint à des repositionnements, notamment sur l'investissement et l'affirmation d'une tendance lourde s'est imposée depuis quelques années : la consolidation. Ou comment mieux exploiter son infrastructure et éviter de nouveaux investissements. La virtualisation serveur constitue un axe important de réflexion et de déploiement, mais au-delà c'est le Cloud privé qui pourrait bouleverser la donne avec aussi les problématiques de Cloud hybride
Le Cloud privé est une nouvelle approche qui améliore l’organisation et la gestion des services et des ressources informatiques, mais aussi la façon dont l’entreprise les consomme et les met à l’oeuvre. Les ressources informatiques ne remplissent plus des rôles prédéfinis et limités, elles forment un pool flexible dans lequel les processus et le personnel de l’entreprise viennent puiser en fonction des besoins et au moment précis où ils en ont besoin.
Pour Jean-Yves Pronier (directeur marketing, EMC France), il existe deux grandes catégories de virtualisation dans les entreprises : mieux utiliser les technologies actuelles et mieux exploiter le potentiel serveur. Au-delà il s’agit d’une part de rationalisation du pourcentage d’utilisation des technologies, d’autre part, de consolidation. En revanche, l’entreprise perçoit que la virtualisation est essentielle pour passer au Cloud. Or, aujourd’hui, les estimations de virtualisation serveur varient entre 15 et 20%. Ce qui est finalement très faible. Et surtout, les entreprises virtualisantes sont peu nombreuses à le faire “plein champ” précise J-Y Pronier. C’est-à-dire sur les missions et applications critiques et stratégiques. “Le Cloud obscurcit la vue”. Dans le sens où les entreprises les plus en avance sur la virtualisation aperçoivent le bout du tunnel et voient déjà se profiler le Cloud. On peut alors se poser la question de savoir si le Cloud correspond réellement à un besoin… ou non.
Un “Cloud privé” applique la même approche d’organisation des ressources et de provisionnement de services (y compris pour les systèmes existants) à l’intérieur de l’infrastructure de pare-feu et de sécurité de l’entreprise. Il procure pratiquement les mêmes avantages (en termes de réduction des coûts, d’utilisation des ressources, de disponibilité des informations, de rapidité de déploiement de nouveaux services et de réactivité) que le Cloud public, mais sans les risques et les inconvénients majeurs inhérents à ce dernier.