En dépit d’une sensibilisation croissante au concept de base, de nombreux aspects du PaaS restent entourés d’un épais mystère, nous explique Chris Mills, Chief Technical Officer EMEA chez Pivotal. S’adressant notamment aux développeurs, il liste ici cinq avantages.
Le marché du PaaS (Platform as a Service) a explosé ces dernières années et selon IDC, il devrait dépasser les 14 milliards de dollars en 2017, contre 3,8 milliards en 2012. Ce succès s’explique facilement. À l’heure où les entreprises veulent recevoir, traiter, stocker et gérer la croissance de leurs données en toute sécurité, le PaaS leur offre toute la maîtrise et l’évolutivité nécessaires pour répondre aux attentes de leurs clients. Or, si les développeurs ont une connaissance plutôt bonne du modèle « as a Service » en général, il n’en est pas de même pour le PaaS. Voici donc cinq choses que vous ne saviez peut-être pas à propos du PaaS.
Le PaaS peut profiter à toutes les entreprises
Certaines idées reçues ont la vie dure, comme celle qui voudrait que le PaaS s’adresse uniquement aux start-ups, notamment parce qu’il permet de créer et de déployer des applications sans aucun investissement infrastructurel et opérationnel. En effet, ces atouts rendent le PaaS très intéressant pour les start-ups, mais il peut également répondre à d’autres besoins. Si un nombre croissant d’entreprises de taille moyenne prennent le virage du PaaS, c’est parce qu’elles sont conscientes des avantages qu’offre une méthodologie agile pour l’accélération des cycles de développement.
Il existe de nombreux types de plateformes PaaS
La multiplication des architectures et langages a entraîné un élargissement de l’offre PaaS. Il est aujourd’hui possible de développer des applications dans des langages adaptés aux différentes exigences métier. Les entreprises peuvent ainsi écrire une application mobile avec Node.js utilisant le standard WebSocket pour répondre aux besoins de leurs clients, et s’appuyer sur la même plateforme PaaS pour exécuter une application Java destinée à des traitements à forte consommation CPU ou nécessitant toute la richesse de Java pour accéder aux systèmes de données de l’entreprise et assurer la logique métier. Déployer et opérer cette multiplicité de composants hétérogènes et interdépendants peut paraître compliqué, mais comme le PaaS s’occupe de l’abstraction du conteneur d’exécution, les développeurs et opérateurs n’ont pas à se préoccuper de gérer des silos monolithiques et l’entreprise peut ainsi plus vite innover et adopter les architectures “microservices” tout en réduisant ses coûts. Elle peut ainsi concevoir les applications avec l’approche “cloud native” propres aux géants de l’internet pour assumer sa transformation digitale et agile.
PaaS et DevOps peuvent former un duo gagnant
On a parfois tendance à créer un fossé infranchissable entre PaaS et DevOps, un modèle né de l’interdépendance entre le développement logiciel et l’informatique opérationnelle dont la finalité est d’automatiser la complexité IT. D’après les tenants de cette théorie, PaaS et DevOps auraient des approches fondamentalement différentes du développement d’applications et de leur exécution sur le cloud. En réalité, il existe bel et bien un point d’intersection entre PaaS et DevOps au moment du déploiement du logiciel par les équipes informatiques. En ce sens, DevOps constitue l’un des piliers d’un PaaS 100% opérationnel. Cette complémentarité offre le meilleur des deux mondes avec d’un côté, la productivité élevée duPaaS et de l’autre, la parfaite maîtrise du modèle DevOps.
Le PaaS satisfait aux principales normes de sécurité
En dépit des garanties apportées, certains pensent encore que le PaaS n’est pas suffisamment sûr pour y traiter et y stocker ses données. Pour eux, le modèle de service sur Internet rend le PaaS vulnérable aux attaques des pirates. La grande majorité des fournisseurs de PaaS ont parfaitement conscience de ces dangers et adoptent une démarche résolument proactive pour se conformer aux normes de sécurité les plus récentes, notamment à travers des mises à jour régulières et des tests d’intrusion réalisés par des hackers éthiques chevronnés.
Le PaaS joue un rôle crucial dans le développement d’applications IoT (Internet des objets)
Gérer le nombre croissant d’appareils connectés à Internet peut s’avérer une opération complexe, même pour les développeurs les plus aguerris. C’est pourquoi le PaaS fournit un mécanisme permettant de centraliser le contrôle de la totalité de l’environnement applicatif. Le PaaS repose sur la couche virtuelle (IaaS) et utilise les ressources d’infrastructure disponibles. Les développeurs peuvent ainsi développer des applications sans se soucier de leur environnement d’exécution ni de son évolutivité.
En plus de gérer les applications, le PaaS offre également un contrôle des services auxquels les applications peuvent accéder. Il s’agit là d’un point essentiel pour le développement d’applications IoT dans la mesure où il faut pouvoir contrôler le volume croissant de données issues d’une multitude de capteurs.
Les développeurs commencent à prendre pleinement conscience des potentialités et des bénéfices du PaaS ; le secteur est donc promis à un bel avenir. En réduisant la complexité et les coûts de gestion de systèmes et de configurations disparates, la fonction développement va sans conteste gagner en agilité.