Budget en hausse pour les sites web, au nombre de 25 en France pour chaque entreprise, et implication forte des directions métiers au-delà de la DSI révèle une étude IDC.
Comment les grandes entreprises françaises de plus de 5 000 salariés gèrent-elles leurs sites Web ? Avec, pour chacune, une moyenne de 25 sites en France (et 17 à l’étranger) et plus de 4,5 prestataires impliqués, une étude menée par l’institut IDC, sponsorisée par Alter Way et Numergy, confirme la place prédominante occupée par le site Web, canal de communication privilégié des grandes entreprises pour une expérience client de qualité (37 %), devant l’email (33%), les réseaux sociaux (28%), ou encore l’expérience en magasin (18%). Il faut noter que cette moyenne de 25 sites en France par entreprise cache des disparités importantes, des écarts allant de 7 à 400 sites.
Sites institutionnels, sites évènementiels, sites de contenu, d’e-commerce ou encore communautaires, les entreprises ont largement investi et les budgets sont à la hausse, fortement pour les sites d’e-commerce (68 %). Voir tableau ci-dessous. Cette hausse des budgets traduit l’importance prise par ces canaux mais impacte également les modalités opérationnelles nécessaires à leur gestion.
L’étude montre également le rôle central joué par les directions métier (marketing, communication, commerce ou digitale) dans le financement des projets de création de sites Web (85 %), très loin devant les directions informatiques (15 %).
En revanche, pour la création et la gestion, le rôle de ces directions évolue durant le projet. On observe ainsi une place plus importante de la direction de la communication et de la direction du marketing lors de la décision de création du site web, et dans une moindre mesure lors du développement et de la gestion du site Web. A l’inverse, la direction informatique est peu impliquée lors de la décision de création du site, mais est la principale direction concernée lors du développement technique du site, qu’il soit fait en propre ou qu’il soit externalisé mais piloté par les DSI, et lors de la gestion des sites web.
Quelle gouvernance ?
Plus de 50% des organisations interrogées ne disposent pas d’une organisation centralisée de leurs sites web, et 45% se déclarent insatisfaites de leur gouvernance. Sont évoqués les risques liés à la perte de rentabilité, à la sécurité des données et à la réduction du time to market des projets, conséquence d’une gestion décentralisée.
Pour pallier ces déficits de gouvernance, l’étude évoque plusieurs pistes : l’adoption d’une démarche de rationalisation des actifs, la nécessité pour la DSI de faire évoluer son rôle pour fournir des services innovants, la mise en place de méthodologies agiles (DevOps en particulier), ou encore le recours à un prestataire capable de fournir une offre à guichet unique, afin de centraliser les besoins prioritaires en matière de gestion des sites web (création, hébergement, etc.).