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Html 5 : le responsive document

Sans remettre nullement en question les vertus établies du PDF (portabilité, facilité de distribution, sécurité, compression, normes ISO, etc.) nous remarquons qu’il existe une limite à son utilisation sur les médias de petite taille. Même si les écrans de smartphones sont devenus assez imposant, il n’est pas simple de consulter des données présentées de manière statiques sur une page A4. Il faut faire glisser la page, zoomer, dézoomer, changer de page, réitérer, etc. Ce qu’il manque en fait c’est un aperçu immédiat des données clés du document consultable au premier coup d’œil. Ensuite libre à chaque utilisateur de vivre son expérience avec le document en zoomant, lisant l’intégralité des clauses contractuelles d’un contrat ou d’aller directement à la partie paiement en ligne d’une facture par exemple.

Compart, qui est spécialiste du traitement des documents électroniques, travaille depuis plus de 20 ans à faire évoluer les normes du PDF, PDF/A, PDF XFA, PDF Accessibles et ne dénigrent surtout pas ce format plein de qualités. Mais en plus de ce travaille participatif (membre du consortium PDF), les laboratoires de Compart développent depuis plusieurs années des procédés d’interprétation intelligente de la structure des documents afin de pouvoir identifier les blocs d’information, leurs interactions et générer des pages HTML5 intelligentes, présentant et mettant en avant les informations clés.

Oui, le document peut devenir « responsive » tout comme les pages web ! A l’occasion de sa convention client annuelle « Comparting 2015 », l’éditeur de la suite DocBridge a dévoilé sa solution pour produire des documents intelligents à partir de n’importe quel document électronique composé ou archivé par une organisation, en se conformant au standard HTML5.
Ce format est la dernière évolution majeure du format standard de présentation des pages Web ; sa spécification est finalisée depuis 2014, après presque 7 ans de travail et d’évolutions. La norme introduit notamment de nouvelles fonctions multimédia et simplifie la réalisation d’applications hors-ligne. Elle est également dotée de nouvelles possibilités sémantiques. Même si celles-ci restent relativement limitées (voir le site du W3C ), elles permettent de décrire plus précisément le contenu d’un document. C’est sur cette capacité que s’appuie Compart pour relever le défi de l’adaptabilité des documents aux différents formats des supports de consultation. A partir d’un flux de n’importe quelle origine, le document pourra être reconstruit automatiquement en utilisant les différentes balises pour séparer le contenu en sections, voire pour les regrouper et les hiérarchiser.

Imaginer les scénarii

« Tout dépendra, explique Regine Jornitz, responsable des développements HTML5 chez Compart, présentation à l’appui, du scénario de lecture correspondant à la fois au format de présentation et à la nature du document ainsi qu’à son usage. » Le principal enjeu du document « responsive » serait là. Il s’agirait, document par document, de comprendre sa structure interne afin de déterminer quels éléments d’information inclure et dans quel ordre les disposer selon les capacités de l’interface de consultation. Pour la responsable des développements, la programmation de ces scénarii de lecture par type de document et format de présentation est beaucoup plus complexe que l’on imagine et nécessite plusieurs années de R&D. Un investissement qui se justifie par la possibilité d’utiliser un seul et même format pour l’envoi du document à l’impression ou sa mise à disposition numérique.

Respecter les polices

Encore faudra-t-il avoir contourné un troisième obstacle, celui de la prise en compte des polices de caractères utilisées par les entreprises. Dans bien des cas en effet, le choix d’une police influe fortement sur la présentation définitive du document, la qualité de sa mise en forme ou la lisibilité du contenu, le volume d’information pouvant être diffusée, etc. Si les polices de caractères nativement web, Open Type, True Type et Web Open Type ne posent logiquement aucune difficulté, il en est tout autrement des polices plus anciennes utilisées dans de nombreux documents (notamment les polices bitmap). Pour Compart, la solution consiste à réaliser une conversion des polices, en s’appuyant sur les technologies développées durant ces quinze dernières années et notamment sur des ajouts au protocole XSLFO.