Si elles commençaient à peine à apparaître il y a un an, les offres de ressources informatiques à la demande remportent maintenant un grand succès. Elles permettent aux clients une souplesse d'emploi de leurs applications et aux fournisseurs d'abaisser leurs tarifs sans bouleverser leur infrastructure.
Le Cloud n’est plus un concept abstrait. L’informatique dans le nuage fait partie intégrante de plus en plus d’entreprises. Encore en cours de préparation il y a un ou deux ans, les offres de services à la demande sont désormais au catalogue de la plupart des hébergeurs français. Ceux-ci continuent bien sûr de proposer leurs traditionnels serveurs dédiés ou mutualisés, par le biais de machines virtuelles, mais les services Cloud, notamment, la puissance machine disponible sur mesure sont plébiscités par les clients. Pour eux, les avantages sont multiples. Ils n’ont pas à gérer de coûteuses ressources de stockage, à superviser au quotidien des serveurs dont les processeurs sont souvent sous-utilisés et bénéficient d’une véritable QoS et de reprise sur incident en cas de problème technique, et aussi d’une capacité de traitement variable selon les pics d’activité. L’incompréhension et les craintes des débuts n’existent plus. “Il est vrai qu’au début des premiers serveurs virtualisés, les clients avaient quelques doutes légitimes sur la sécurité de leurs données, explique Sébastien Enderlé, PDG d’ASPServeur. Placer plus de services sur une seule et même machine pouvait se révéler dangereux. Maintenant, avec la virtualisation, aucune donnée n’est exposée vers l’extérieur. L’hyperviseur n’est pas accessible et ne dialogue qu’avec ses machines virtuelles équipées chacune de son OS. Il nous a fallu 5 ans pour convaincre et désormais, cela se vend tout seul !” “70 % des projets de nos clients concernent le Cloud” renchérit même Nicolas Renaud, directeur commercial de Claranet. Une opinion confirmée par une étude du cabinet Markess International. 24 % des organisations françaises recouraient en 2010 à l’exploitation d’applications disponibles en ligne, un taux qui devrait atteindre les 31 % cette année et dépasser les 38 % en 2013. Un nouveau marché qui n’a pas surpris les hébergeurs. Ceux-ci n’ont eu en effet qu’à adapter leurs offres aux besoins de leurs clients.