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S'il est rare que les femmes soient à la tête d'entreprises IT ou de services informatiques, quand elles y arrivent, elles sont aussi efficaces, voire plus, que leurs pairs masculins. Des femmes ambitieuses qui ont brisé le plafond de verre témoignent et divulguent leurs conseils pour progresser. Montrer ses compétences et son envie d'aller plus haut, un mentor et du soutien familial se révèlent très utiles.
La moitié des talents sont féminins, il ne faut pas s’en priver. Les femmes sont multitâches, ouvertes, curieuses et ont envie d’apprendre. Adaptables, elles se remettent aussi facilement en question,”affirme Huguette Ranc, directrice d’IBM Global Financing France. Dominique Berthod, consultante coach qui forme au leadership au féminin, ajoute : “Les femmes ont une capacité à développer les autres et à prendre des décisions participatives quand il le faut. Elles savent stimuler la motivation et donner des signes de reconnaissance.” Or, la parité managériale dans le secteur des technologies de l’information, comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres secteurs n’est pas coutume. Si les entreprises se fixaient toutefois un objectif paritaire net et précis, comme quelques rares le font déjà, les choses avanceraient plus vite. Au profit des entreprises avant tout. En effet, une étude américaine montre que les grandes entreprises avec plus de femmes au conseil d’administration sont plus rentables, une étude française étudiant le taux de féminisation globale des grandes entreprises aboutit au même résultat. En France, la loi du 27 janvier 2011 instaure un quota de 20% de femmes dans les conseils d’administration et les conseils de surveillance des sociétés cotées en bourse et des entreprises publiques en 2014, et de 40% en 2017. Une initiative qui pourrait servir de moteur aux autres entreprises. Pour Veronique di Benedetto, directrice générale France d’Econocom, “les quotas sont nécessaires pour initier le mouvement. Ce n’est pas de la philantrophie ; la complémentarité homme-femme et la diversité améliorent la performance de l’entreprise à long terme”. Gaëlle Le Roux, directrice de recherche SmartGrid Europe,Accenture, ajoute : “Il faut ouvrir la porte au début pour que les femmes puissent démontrer leurs capacités”. Ainsi faut-il une prise de conscience des inégalités d’abord, puis des actions concrètes pour que l’IT se conjugue au féminin. Les femmes interviewées dans cet article témoignent par leur brillant parcours, leur mode de management et leur vision du positionnement féminin dans l’entreprise. Plusieurs points reviennent. Le plus criant est l’autocensure au féminin : les femmes n’osent pas assez évoluer. Un homme qui a 50% des compétences d’un poste postulera, une femme qui en a 80% hésitera.