Microsoft désire aider ses revendeurs certifiés CSP à vendre ses offres Cloud (Windows365, Windows Server, etc.) de manière plus prévisible (et simple ?) pour leurs clients. Microsoft se dit même prêt à leur donner les moyens de créer leurs solutions hébergées, y compris parfois avec ses concurrents, et même si le client possède déjà ses licences (BYOL). Mais sous conditions…
En réponse aux demandes de ses clients et revendeurs, Nicole Dezen, la vice-présidente Global Partner Solutions (GPS) de Microsoft, annonce le 29 août sur son blog que l’éditeur actualisera le 1er octobre 2022 ses conditions d’externalisation et d’hébergementpour ses revendeurs et clients. Ses modifications portent notamment sur les champs d’application de la vente de ses licences en Saas et Iaas dans le cadre de ses programmes Cloud Solution Provider (CSP) et Service Provider Licensing Agreement (SPLA).
Suite à une discussion avec ses revendeurs fournisseurs de services cloud (CSP), Microsoft dit vouloir leur permettre de vendre ses offres cloud avec une stabilité des prix à plus long terme. C’est une demande de leurs clients. L’éditeur va donc améliorer dès octobre 2022 son programme Cloud Solution Provider afin de les autoriser à vendre des abonnements d’un ou trois ans pour nombre de ses produits, notamment Windows Server, Remote Desktop Services (RDS) et SQL Server. Microsoft ajoute également davantage d’options de facturation mensuelle dans le CSP pour un grand nombre de ses offres sur un an.
Donner aux revendeurs CSP les moyens de créer des solutions hébergées, même si le client a déjà des licences
Dans le même temps, Microsoft souhaite donner à ses revendeurs les moyens de créer des solutions hébergées grâce à son nouveau programme d’hébergement : le Cloud Solution Provider – Hoster (CSP-Hoster). Il permettra aux partenaires certifiés CSP de pré-construire des solutions de bureau et de serveur hébergées qu’ils pourront vendre aux clients avec des licences dans CSP (hébergement avec licence), ou aux clients qui ont déjà des licences (Bring You Own License (BYOL)).
Un contrat Microsoft avec l’hébergeur CSP et une preuve de licence pour les solutions BYOL-à-partenaire seront exigés du client. « Les partenaires de ce programme n’auront pas besoin d’acquérir des supports et des clés distincts auprès de chaque client final pour déployer leur solution. Au lieu de cela, les partenaires pourront accéder à un catalogue de logiciels Microsoft qu’ils pourront utiliser pour pré-construire des solutions prêtes à être utilisées par le client », explique Nicole Dezen, la vice-présidente Global Partner Solutions (GPS) de Microsoft. CSP-Hoster est un programme d’hébergement étendu qui remplace le programme Qualified Multitenant Hosting (QMTH). « Lors de son lancement fin 2022, ce programme sera limité aux partenaires de CSP Direct Bill, mais nous espérons étendre l’éligibilité du programme au fil du temps » précise-t-elle.
Microsoft actualise son programme SPLA mais pas forcément à la concurrence
L’éditeur apportera également des changements à son programme SPLA (Service Provider Licensing Agreement) dès octobre 2022. Lors de sa création, il devait permettre à ses revendeurs certifiés de vendreses services hébergés à partir de leurs propres centres de données. Le SPLA ne concernait pas – a priori – les fournisseurs de services gérés qui louent leurs licences mensuelles par le biais du programme SPLA pour héberger sur les data centres des concurrents…
Microsoft déclare désormais vouloir « concentrer ce programme sur les hébergeurs d’envergure et encourager le développement des outsourcers et fournisseurs de centres de données traditionnels, en supprimant la possibilité d’externaliser les licences SPLA sur les centres de données des fournisseurs répertoriés ».
Tout partenaire certifié SPLA affecté par ce changement a jusqu’au 30 septembre 2025 pour effectuer la transition d’un fournisseur listé (Alibaba, Amazon Web Services, Google et Microsoft) pour l’hébergement externalisé SPLA. Attention, ce faisant, les entreprises devront obtenir une licence Microsoft directement auprès du fournisseur listé.
Toutes ces modifications interviennent après l’annonce très politique de Brad Smith, le président de l’éditeur, qui a déclaré le 18 mai vouloir offrir une concurrence plus loyale aux fournisseurs de clouds européens. Ses concurrents en doutent…