En 2020, toutes les entreprises seront tenues de dématérialiser leurs factures adressées aux pouvoirs publics. La nouvelle réglementation s’appliquera par vagues successives. Les premières structures concernées seront les grandes entreprises en 2017. Suivront les ETI en 2018, les PME en 2019 puis les TPE en 2020. Si les grandes entreprises se sont déjà saisies du sujet, quid des structures plus modestes ? Ont-elles déployé des solutions de dématérialisation de la facturation clients et fournisseurs ? Si oui, quels bénéfices en recueillent-elles et quels freins ont-elles rencontrés ? C’est à ces questions que l’APECA (l’Association des Professionnels Européens de la Carte d’Achats et de la transaction dématérialisée) et Manutan, ont répondu dans leur « Etude dématérialisation TPE, PME et ETI 2015 »
Parmi les principaux enseignements de l’enquête réalisée entre février et mars 2015 auprès de 236 entreprises de toute la France et tous secteurs d’activité confondus : 45,83% des entreprises interrogées n’ont pas mis en place de solutions de dématérialisation de factures et n’ont aucun projet en la matière ; plus de 20% d’entre elles ont déjà implémenté une solution de facturation clients et fournisseurs ; 9,73% des entreprises ont un projet en cours ou à moyen terme.
Le PDF majoritaire face à l’EDI
Pour la facturation clients, près de 80% des entreprises exploitent le format PDF et 21,4% l’EDI. Pour la facturation fournisseurs, le PDF reste en tête (60% des entreprises). La simple numérisation des factures papier atteint 40% et l’EDI 13%. Les bénéfices des solutions sont parfaitement identifiés : 70% des entreprises constatent une réduction des coûts et une diminution des délais de traitement, et plus d’un tiers constate une meilleure sécurisation des traitements. En outre, une majorité met en avant une meilleure visibilité de leur trésorerie et le respect des contraintes réglementaires. Enfin, la moitié des entreprises dotées d’une solution dédiée à la facturation des fournisseurs constate une diminution des délais de traitement, 43,7% plus de sécurité et, pour 37,5%, une réduction des coûts administratifs.
Quant aux freins rencontrés, 21% des entreprises disent avoir eu des difficultés à trouver une solution de facturation clients adaptée au fonctionnement d’une de petites structures. Pour la facturation fournisseurs, 12,5% se plaignent des investissements et du manque de compétences informatiques nécessaires au déploiement de ce type de solutions.
Auteur : Frédéric Bergonzoli
