Animalis se modernise avec l’ouverture d’un site de e-commerce
Le distributeur français spécialisé dans le secteur de l’animalerie entame un virage dans le digital avec l’ouverture d’un site d’e-commerce et des outils pour booster sa logistique.
Depuis janvier 2015, les clients du réseau de distribution d’Animalis peuvent passer leurs commandes de produits en ligne sur le site de l’enseigne spécialisée dans le secteur de l’animalerie. “Nous disposons de 40 magasins en France mais nous sommes loin de couvrir l’ensemble du territoire, il devenait donc indispensable de nous offrir une plus large visibilité”, explique Franck Hababou, DSI d’Animalis depuis trois ans. Créé en 1998 par le groupe Louis Delhaize, qui détient entre autres les enseignes Truffaut, Cora et Houra.fr, Animalis recense à ce jour 8 000 produits issus de 70 marques, dont 4 sont des marques propres, et emploie 550 personnes. Cette année, le distributeur a réalisé un chiffre d’affaires de 99 millions d’euros.
Recrutement d’un Chief Digital Officer
Fin 2013, la direction générale réfléchit sur la création d’un site d’e-commerce. “Nous avions un site institutionnel mais il était très limité, vieillissant, non évolutif. Nous avons donc décidé de créer un site actif et moderne”, commente Franck Hababou.
Pour s’assurer de la réussite du projet, la direction générale, en accord avec la DSI, décide de recruter un CDO (Chief Digital Officer). “Issu du secteur du e-commerce chez un fournisseur d’Animalis, on m’a recruté pour piloter l’ensemble du projet de création du site d’e-commerce en relation avec la direction générale, le marketing et la DSI”, explique le CDO François-Xavier Lehré.
Un métier qui favorise donc le dialogue entre les intervenants et qui requiert des compétences techniques mais aussi de la diplomatie pour favoriser la réussite des projets en mode collaboratif.
Décision est prise en 2014 de lancer une consultation auprès d’agences Web pour créer un site susceptible d’offrir au client un parcours d’achat multicanal : les produits en magasin doivent être présents sur le site, mais aussi d’autres produits uniquement disponibles en ligne. C’est pour le client la possibilité d’acheter en ligne, d’être livré à domicile, de retirer son produit dans des points relais ou en magasin.
Opérationnel en 8 mois
Autre point important : le client doit être reconnu lorsqu’il procède à un achat que ce soit en magasin ou sur le site, d’où la nécessité d’alimenter en temps réel le CRM existant (Neolane, désormais renommé Adobe Campaign après son rachat). Au final, le CDO opte en mai 2014 pour l’agence parisienne Oyez avec la solution open source Prestashop. “Un outil léger, facile à mettre en œuvre et qui permet de démarrer rapidement un projet. Nous voulions aller vite et, en à peine 8 mois, le site a été opérationnel puisqu’achevé en décembre 2014”, commente François-Xavier Lehré.
Pour gérer la partie front office, le CDO et le DSI ont investi dans le module payant Pertimm qui prend en charge de manière dynamique la recherche et la navigation dans le catalogue produits sur le site. Côté back office, c’était un module de l’ERP de Generix qui permettait de gérer la base de données des produits et les stocks des magasins. Avec le site, il fallait un outil plus complet pour assurer le workflow. Animalis a donc investi dans un PIM (Product Information Management) proposé par Maps System. “il couvre l’ensemble du cycle de vie des produits qui sont commercialisés sur le site et en magasin. Il facilite l’enrichissement des fiches produits et leur mise à disposition sur le site. Le workflow permet d’organiser et planifier les actions de chacune des parties prenantes, c’est-à-dire les acheteurs, les fournisseurs, le e-commerce”, explique Franck Hababou, qui signale que le module de l’ERP est toujours utilisé par les magasins physiques et qu’il s’interface parfaitement avec l’outil de Maps System.
Le site d’Animalis est amené à proposer un ensemble de services. “Outre un espace de présentation de l’offre de nos partenaires, nous développons des services en ligne pour permettre à nos clients de donner leurs avis sur les produits achetés, saisir des rendez-vous pour le toilettage par exemple ou encore obtenir des conseils”, assure François-Xavier Lerhé.
Il est encore trop tôt pour estimer un retour sur investissement mais comme le précise Franck Hababou : “Notre objectif est que le site à horizon de 18 mois représente l’équivalent du CA d’affaires d’un magasin. Pour l’heure il est de moitié. Cependant nous assurons un taux de service de 95 % après 8 mois d’activité par rapport aux magasins”. La prochaine étape consistera en 2016 à s’ouvrir au marché européen en commençant par le Benelux.