Le Syndicat des Entreprises de Solutions et Systèmes d’Information et d’Impression (Snessii) incite mi-septembre 2020 ses adhérents à se transformer face à la chute du nombre de pages imprimées. En cause, l’arrivée d’une « génération Y » plus digitale, une prise de conscience éco-responsable, mais également le recours au télétravail et à la mobilité durant la pandémie.
A l’heure où des cabinets d’études, dont IDC, prévoient, à nouveau, une baisse importante des volumes d’impression dans les années à venir, de l’ordre de -4,8 % par an, le Syndicat des Entreprises de Solutions et Systèmes d’Information et d’Impression (Snessii) monte au créneau. Jean-Claude Cornillet, son président, estime que « Notre industrie doit à nouveau se transformer pour pallier la baisse des revenus et garantir la pérennité de ce secteur. Nous ne devons pas vivre la même mésaventure que certaines sociétés technologiques qui par le passé n’ont pas su s’adapter à leur marché ». Comme Kodak ou Nokia par exemple ?
La baisse des volumes d’impression s’est accélérée avec la Covid-19
Snessii explique que cette baisse importante des volumes d’impression, en vigueur depuis des années en France et en Europe, s’est accélérée récemment suite à l’arrivée d’une génération Y plus digitale, par une prise de conscience éco-responsable des utilisateurs, mais également – et cette tendance s’est accélérée lors du confinement lié à la pandémie – le recours au télétravail et à la mobilité en général. Snessii estime que ces facteurs ont accéléré la transformation numérique des entreprises.
Jean-Claude Cornillet se veut rassurant quant à la capacité des adhérents du Snessii à se transformer : « Ce n’est d’ailleurs pas notre première transformation ; nous sommes passés du photocopieur à l’imprimante, puis au multifonction pour maintenant proposer des plateformes documentaires connectées qui demeurent le principal outil mutualisé des utilisateurs en entreprise et le principal axe d’entrée et de sortie de l’information ».
Capitaliser sur la numérisation des documents et des processus de GED
Snessii invite ses adhérents à capitaliser en priorité sur la numérisation des documents papier et sur la digitalisation des processus documentaires. Car si les volumes d’impression diminuent, c’est tout l’inverse pour les volumes numérisés. Le multifonction imprime moins mais il digitalise beaucoup plus.
« Et à partir d’un document numérisé, c’est un potentiel de traitement gigantesque qui s’offre à nous, industriels, mais également à nos clients : reconnaissance de caractères, extraction de données, processus de validation, automatisation et robotisation », explique Jean-Claude Cornillet.
Les entreprises passent au tout numérique pour pouvoir accéder, de partout, à leur système d’information, « mais également pour automatiser toutes les opérations chronophages qui coûtent une fortune en main d’œuvre ». Ces tendances vont accélérer l’évolution du système d’impression multifonction vers un multifonction augmenté.
Apporter de nouveaux services, y compris dans l’IT
Le Snessii encourage les bureauticiens à apporter davantage de nouveaux services aux clients et à élargir leurs compétences dans le domaine informatique. « Nous avons transformé notre business model pour devenir aujourd’hui des prestataires de services informatiques avec des expertises en matière d’infrastructure Cloud, de solutions de gestion et bien entendu de solutions de sécurité pour assurer en toute sérénité la protection des données de nos clients ». Des recommandations déjà suivies par les revendeurs bureauticiens leaders du marché qui, à l’instar de C’Pro, Koden ou Groupe ROS, ont accéléré le rachat de revendeurs IT ces dernières années.