Wild Code School, spécialiste français des formations courtes et intensives qui reconvertit celles et ceux qui souhaitent intégrer les métiers du numérique, élargit son panel de formations. Et cela dans le cadre d’un projet européen à impact social ambitieux. Olivier Fécherolle, le nouveau PDG de Wild Code School depuis septembre, détaille les aspirations de l’école à Emplois Numériques.
« Nous souhaitons offrir un horizon économique désirable à tous, dans des métiers où les salaires sont bons, avec peu de pénibilité, dans un secteur un peu plus ouvert que d’autres à des profils diversifiés », annonce Olivier Fécherolle, le nouveau PDG de Wild Code School depuis septembre. Nos formations se veulent efficaces et opérationnelles, dans un objectif de professionnalisation. La méthode de bootcamp intensif, avec la pédagogie inversée, le learning by doing et la correction par les pairs, la pédagogie par projets, basée sur la pratique, assurent une montée en compétences rapide à la fois sur des hard skills et des soft skills. » Il n’oublie pas non plus le rôle de l’école auprès des entreprises : « C’est une bataille de tous les jours dans les discussions avec les entreprises pour qu’elles s’ouvrent aux personnes qui sortent des sentiers battus. Les tensions sur le marché de l’emploi, mais aussi l’exemple de nos alumnis qui réussissent, aident à l’ouverture. Les entreprises voient que nos alumnis font le job. »
Des synergies de groupe
Depuis son intégration au groupe européen Future Group l’année dernière, qui possède également des campus en Allemagne, en Suède et aux Pays-Bas, à travers les organismes de formation Neue Fische, Spiced Academy et Salt, Wild Code School table sur une progression à deux chiffres de son chiffre d’affaires d’ici à la fin 2024, grâce à sa nouvelle direction, arrivée cette année, et aux synergies au sein du groupe. Le consortium européen forme plus de 3 000 élèves chaque année. Il compte plus de 10 000 anciens élèves, dont plus de 6 500 en France. Les synergies du groupe se fondent sur des outils mutualisables : plateforme d’apprentissage en ligne, backoffice de gestion, création de modules et de contenus. « Nous travaillons de façon concertée à de nouveaux programmes communs, à la création de nouveaux contenus, car la pédagogie inversée en requiert beaucoup, notamment des quêtes, explique O. Fécherolle. Rejoindre ce projet européen représente une opportunité pour l’école : en termes de qualité de formations dispensées, puisqu’ensemble nous allons pouvoir mutualiser les ressources pédagogiques et proposer plus d’innovations sur nos plateformes d’apprentissage, mais aussi en ce qui concerne le volet des partenariats entreprises en proposant à chacune d’entre elles un plus grand vivier de talents. »
Des formations intensives ou en alternance
Wild Code School propose à toutes et tous (souvent en reconversion professionnelle), sans prérequis (hormis de réussir des tests de logique), des bootcamps de 5 mois sur l’un des six campus (Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lille) ou en distanciel encadré synchrone, à un tarif de 7 000 à 8 000 euros. Ce montant peut faire l’objet de différents types de financements (Pôle Emploi ou encore Compte Personnel de Formation). La formation débouche sur une certification. Chaque session regroupe 25 personnes au maximum. Les métiers auxquels sont formés les personnes lors de ces bootcamps sont développeur web (JavaScript ou web PHP), data analyst, technicien supérieur systèmes et réseaux, webdesigner.
L’école française forme 1 500 personnes par an, dont 350 alternants, parmi lesquels 200 sont issus des bootcamps de l’école. Les formations de 15 mois en alternance, dont les premières ont été lancées en 2020, nécessitent certains prérequis. Elles débouchent sur un titre RNCP de niveau 6 (équivalent bac+3/+4). Les programmes : développeur web JavaScript, Java Angular, data scientist, date engineer, administrateur système DevOps, administrateur infrastructures sécurisées, UX/UI designer. L’école entretient un vivier d’entreprises ouvertes à l’alternance.
Des programmes de reskilling pour les entreprises
L’organisme de formation propose aussi aux entreprises des programmes de reskilling sur mesure des salariés, sur une partie du temps de travail. Deutsche Telekom et le groupe SNCF ont déjà fait appel à l’école, et bientôt La Poste devrait le faire. Katia Ouaret, directrice générale de Wild Code School, explique porter « une attention toute particulière au développement de notre offre BtoB tant l’attente des entreprises pour la formation tech de leurs salariés est forte. »
Pour Olivier Fécherolle, « les gisements de croissance sont nombreux. D’abord, nous allons offrir plus de sessions sur les programmes existants de bootcamps, ensuite développer l’alternance. Et je souhaite développer les programmes B2B. Dans beaucoup de grandes entreprises, il y a des métiers en tension, comme ceux de l’IT, et des métiers où il y a surnombre. Nous travaillons aussi à développer des « skill courses » techniques de 32 à 50 heures sur une thématique, où le CPF est facilement utilisable. » Sont déjà proposés des cours sur Power BI et SQL, prochainement sur l’intelligence artificielle, la business intelligence et la visualisation de données, et sur les base de données et SQL.
Wild Code School en chiffres
Le niveau de diplôme des personnes en reconversion chez Wild Code School est variable : 10 % n’ont pas le bac, 24 % ont le baccalauréat, 26 % sont diplômés niveau bac+2, 16 % ont un bac+3 ; 23 % un bac+5 et 1 % un doctorat. L’âge moyen à la sortie de la formation est de 32 ans.
28 % des personnes formées sont des femmes. L’école est partenaire de Social Builder, avec une petite promotion 100 % féminine qui se forme à la data sur le campus parisien. « J’ai prévu d’accélérer sur le taux de féminisation, en valorisant les formations à travers plus de témoignages féminins, indique Olivier Fécherolle, Pdg de l’école. Je veux aussi développer les partenariats avec les associations pour développer l’inclusion. »
94 % des personnes qui ont terminé la formation en 2022 ont obtenu la certification, 86 % sont en emploi. Les débouchés se répartissent ainsi : 22 % d’emploi en grande entreprise, 22 % en startup, 18 % en PME, 18 % en ESN, 10 % suivent d’autres voies. Le salaire moyen à la sortie des formations est à 68 % supérieur à 30 K€ ; 57 % des personnes certifiées sont embauchées dans une fourchette de salaire de 25 à 35 K€.
