La transformation digitale de la fonction RH et le télétravail font partie des grands enjeux RH de cette année, selon le baromètre 2023 des DRH.
La transformation digitale (16 % des réponses, 3 réponses possibles) et l’innovation font partie des priorités des entreprises dont font partie les 108 DRH de sociétés de toutes tailles et secteurs confondus interrogés par le baromètre 2023 des DRH. Il a été réalisé par la société de conseil wtw, le cabinet de conseil ABV Group et le groupe RH&M, créateurs d’événements, de formations et de clubs RH.
La modernisation et la digitalisation de la fonction RH (32 % des réponses, 3 réponses possibles) font partie des priorités des DRH, derrière le soutien à la transformation de l’entreprise (83 %), l’amélioration de l’attractivité (52 %) et de l’expérience salarié (39 %). La transformation passe avant tout par la mise en place d’une organisation favorisant l’innovation et l’agilité (64 % des DRH trouvent que c’est très important) et la dématérialisation des tâches et la robotisation (44 %). La flexibilisation des organisations et du temps de travail et l’adaptation de l’organisation au travail hybride sont respectivement créditées de 40 et 35 % de réponses « très important ».
L’utilisation d’une plateforme de talents perd du terrain (19 % de très important, -14 points par rapport à 2022), passant de la première à la quatrième place des thématiques à développer. Le recours à l’intelligence artificielle et la robotisation (22 %) se hisse en tête.
S’équiper en solutions RH
Comme l’année dernière, la qualité du dialogue social reste toujours un enjeu très important pour les DRH (70 %). Les priorités se portent ensuite sur l’évolution digitale de la fonction RH : l’évolution du SIRH (67 %) (stable), l’analyse des données RH (HR analytics, Big data : 65 %) ainsi que la digitalisation des processus RH (60 %), la mise en place de tableaux de bord (57 %) et l’analyse de la performance de la fonction RH (55 %).
Les solutions digitales sont jugées très importantes dans les proportions suivantes, celles sur le recrutement arrivant en tête :
2 jours de télétravail par semaine pour la plupart des entreprises
94 % des PME, ETI et Grandes Entreprises sont concernées par le télétravail et ont organisé son usage depuis 2020 ou même avant. Pour 59 % des entreprises, la politique de télétravail est de deux jours par semaine alors que 17 % sont à trois jours de télétravail, 12 % un jour, 8 % 5 jours, 4 % 4 jours.
Pour 32 % des organisations, les effectifs en télétravail représentent entre un quart et la moitié des salariés, pour 25 % d’entre elles plus des trois quarts de leurs salariés sont en télétravail. Pour 22 % d’entre elles, entre 10 et 25% des effectifs télétravaillent.
Pour 75 % des DRH interrogés, le recours au télétravail restera stable dans les prochaines années. 19 % pensent qu’il augmentera encore, tandis que seulement 6 % envisagent qu’il se réduira.
Les principales causes du recours au télétravail sont les suivantes, l’amélioration de l’attractivité de l’entreprise étant jugée prioritaire :
Peu d’impact du télétravail sur la collaboration et la productivité
53 % des répondants indiquent que le télétravail n’a pas eu vraiment d’impact sur la collaboration, 34 % pensent qu’il a nui à la collaboration. Seulement 13 % des DRH estiment que le télétravail a favorisé la collaboration.
62 % estiment que le télétravail n’a pas vraiment eu d’impact sur la productivité. Si 6 % des DRH jugent qu’il a diminué la productivité, 32 % indiquent que le télétravail a permis d’améliorer la productivité.