Le groupe automobile PSA Peugeot Citroën va déployer 10 000 smartphones BlackBerry dans le courant du premier semestre 2014.
La migration de PSA vers les modèles tactiles Z10 de BlackBerry est prévue sur sept mois. Elle fait suite à l'évaluation de plusieurs solutions professionnelles de mobilité.
«Avant de nous focaliser sur le terminal, nous avons d'abord identifié nos besoins en interne, en pensant à nos collaborateurs. Nous avons examiné comment évoluent les métiers dans le temps, puis les exigences du système d'informations, de la sécurité et du déploiement», précise Eric Marchand, responsable des Télécoms de PSA. Chez le constructeur automobile français, 80% des usages concernent la synchronisation de messages, de rendez-vous et de contacts, le reste des services exigeant un navigateur Html 5 et une connexion sécurisée aux applications web déjà déployées. C'est le cas, en particulier des applications destinées au commerce.
Une feuille de route précise
En dépit de lourdes pertes et du licenciement de 40% de sa force de travail, le canadien BlackBerry se concentre désormais sur les marchés professionnels. Son PDG John Chen confirme l'impérieux besoin de redresser la situation financière et de suivre une feuille de route claire. «C'est important, pour nous aussi, d'avoir une vision à 18-24 mois car on équipe une entreprise qui évolue. Cette roadmap pour les professionnels n'est pas prise en compte chez les concurrents de BlackBerry», compare Eric Marchand. Autre différence significative face aux autres plateformes du marché, le responsable télécom de PSA note des garanties supérieures en termes de sécurité. Grâce à l'outil BlackBerry Balance, le constructeur français peut séparer – sur chaque smartphone – l'environnement personnel de l'environnement professionnel et garantir un effacement complet des deux parties, en cas de perte du combiné.
Un terminal d'entreprise
Avec des usages tournés de plus en plus vers les applications intranet, les terminaux mobiles de PSA doivent s'adapter. Pour ce qui concerne le phénomène BYOD (bring your own device), le groupe préconise un terminal d'entreprise plutôt qu'une diversité de modèles et de marques choisies par les salariés. Pour autant, PSA affiche une certaine souplesse. «Nous n'interdisons pas d'installer ni d'utiliser certaines applications grand public, comme la géo-localisation ou les recherches Web».
Une migration plus rapide
Les terminaux mobiles doivent être évolutifs en termes de bandes de fréquence 3G/4G, afin de pouvoir être conservés durant au moins deux ans. Leur configuration réseau est centralisée, tous les flux des salariés passant par le serveur BES maison. De même, la stratégie d'authentification consiste à pousser une même politique de sécurité sur tous les terminaux. Et la configuration sans fil oriente les communications initiées dans l'entreprise vers le réseau WiFi du groupe plutôt que vers le réseau mobile 3G/4G.
En matière de solutions de suivi des terminaux (MDM), trois logiciels ont été évalués par PSA mais l'offre BlackBerry Enterprise Services 10 permet aux collaborateurs de rejoindre plus facilement l'intranet et les divers éléments du système d'informations. Cette facilité de déploiement a finalement démarqué l'offre canadienne face aux autres solutions pilotant des terminaux Android ou Apple IOS.
Le choix final est passé par un prototypage minutieux : «Il faut monter des maquettes pour se faire une opinion sereine», préconise le responsable des télécoms.
Le groupe PSA poursuit une stratégie forte autour du véhicule connecté. Il voit dans le smartphone, un compagnon de connectivité pouvant réduire l'usage de cartes 3G. Dans une perspective économique et pour un usage interne, il confirme un coût total de possession plus équilibré avec la solution canadienne.
Avec l'outil BlackBerry Balance, PSA peut séparer – sur chaque smartphone – l'environnement personnel de l'environnement professionnel et garantir un effacement complet des deux parties, en cas de perte du combiné.