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Budget et agenda : les points noirs

Craintes des entreprises : le non-respect du budget et du planning. Des peurs fondées, car le plus souvent, l’agenda n’est pas respecté : 39 % des entreprises interrogées par l’étude CXP que nous évoquions en début d’article ont pris du retard sur le déploiement prévu de leur ERP, de quelques mois à plus d’un an ! Un quart seulement déclare avoir été dans le timing prévu. « Le coût et le délai sont deux importants freins pour les PME pour déployer un ERP. D’autant que s’ajoute la problématique de sous-utilisation de l’ERP par rapport à ses capacités », précise Laurent Cantereau. « La définition du besoin et du bénéfice attendu, dans un projet de type ERP sur mesure pour une grande ou une moyenne entreprise, sont essentiels. Certaines boîtes à outils peuvent faire beaucoup de choses, mais le «beaucoup de choses» nécessite une organisation sans faille en termes d’analyse de besoins. La PME, plus pragmatique, va plutôt se diriger vers une application clé-en-main. Notre offre à la carte permet un plan de déploiement maitrisé en moins de 7 jours pour la brique de départ. »

Budget ; jusqu’à 50 % de dépassement

Côté budget, ce n’est guère mieux. 43 % des entreprises ont indiqué que le budget n’avait pas été respecté. Du côté de Cegid, on soutient qu’en mettant en place une base de facturation liée à l’unité d’œuvre métier (par exemple nombre d’utilisateurs, nombre de bulletins de paie ou nombre de postes d’encaissement), les éditeurs font payer à l’entreprise ce qu’elle consomme, pas plus. Alors que la tendance est au cloud, le on premise peut être aussi, selon le projet de l’entreprise, une solution à ne pas négliger. « Le on premise n’est plus celui d’il y a 10 ans », souligne Marc Genevois. SAP met en valeur son expérience dans le domaine, avec des coûts et délais d’implémentation réduits, grâce à « des solutions pré-configurées, de plus en plus verticalisées. » Editeurs, partenaires, pour les PME, et clients ont ainsi appris à mieux le mettre en œuvre. Si Sage n’est pas réputé pour être le moins cher du marché, son offre modulaire pour les PME-PMI est d’après Laurent Cantereau « flexible et peu coûteuse. Le tarif de base est de 149 euros /mois par utilisateur pour Sage 100 Online. Un tarif dégressif, qui descend au fur et à mesure de l’ajout d’utilisateurs, et qui peut alors tourner autour de 50 euros par mois. Pour les entreprises de taille un peu plus petite, Sage 30 Online est à partir de 49 euros mensuels par utilisateur.»

Chez Microsoft, on sait aussi que les entreprises, en particulier les PME, n’ont pas forcément la capacité financière de tout changer. Et l’éditeur leur propose lui aussi avec ses partenaires des solutions cloud par module (compta, gestion des stocks…) avec des prix par mois et par utilisateur. Elles peuvent ainsi garder leur existant pour certaines fonctionnalités.

Gare aux coûts post-installation

Bertrand Boulet pointe, lui, le coût «post-implémentation» de l’ERP. « Nous estimons être entre 1 à 3 fois moins cher que nos principaux concurrents dans la vie du système d’information, selon une étude menée par IDC. Car nous avons décidé de ne pas proposer de produits sachant «tout faire», trop généralistes, qui s’éloignent de facto des besoins spécifiques d’un secteur d’activité. Avec un produit trop généraliste, le coût de projet ou le coût de modification de paramétrage suite aux divers changements qui se produisent sans cesse dans l’entreprise (changement de législation, de périmètre, nouvelles offres, achat d’une entreprise, revente d’une division, etc.) deviennent plus importants ».

Il ne faut pas oublier les coûts induits par les mises à jour et l’intégration des nouveaux modules liés aux changements législatifs, ceux de la formation. Un exemple avec la Déclaration Sociale Nominative, plutôt complexe, qui fait bouger profondément le marché des logiciels RH. Chez Sage,il faut compter un jour de formation. Cegid va encore plus loin : l’éditeur a carrément mis en place des cursus pédagogiques pour accompagner et former les entreprises à sa mise en place. Sur son «Cégid Store», il vend des parcours de formation mêlant apprentissages en ligne, cours groupés en université, et formations sur place. De 2 500 euros à 5 000 euros, ces formations font «un carton», se réjouit Sylvain Moussé. « On a largement dépassé nos espérances ».

Les 6 premiers modules métiers implantés dans l'entreprise. Etude CXP pour Sage
Les 6 premiers modules métiers implantés dans l’entreprise.
Etude CXP pour Sage

« Notre offre à la carte permet un plan de déploiement maitrisé en moins de 7 jours. » Laurent Cantereau, Sage

 

L’ERP hybride pour réduire les coûts

Quelle est la perception et l’appétence des entreprises françaises pour les ERP hybrides ? Et quel est leur niveau de connaissance dans le domaine ? Le CXP a mené pour l’éditeur Sage une intéressante enquête sur l’ERP hybride, alternative entre l’ ERP traditionnel déployé chez le client et l’ERP en mode SaaS. Sur l’infographie ci-dessous, on identifie les principaux modules ou services connectés déjà déployés dans ce mode (RH, CRM, comptabilité et gestion commerciale) et ceux qui pourraient l’être (CRM, RH, BI et budget/consolidation). L’étude révèle aussi les principaux arguments décisifs en faveur ou défaveur de l’ERP hybride. En ce qui concerne les budgets, le coût réduit d’une telle solution est un atout pour une large majorité des entreprises. Elles sont 89 % à citer le bénéfice d’un coût initial réduit et 86 % à mettre en avant le coût à long terme et CTO.

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