Suite à une levée de fonds manquée pour réussir à se restructurer et mieux se confronter à la concurrence venue d’outre-Atlantique, le spécialiste français a demandé à bénéficier du bouclier judiciaire.
Face à une intense concurrence américaine, Atempo avait prévu de lever des fonds cette année afin de poursuivre ses investissements. Cependant, ce plan a été entravé par un désaccord entre les demandes de son partenaire financier historique et les attentes des nouveaux investisseurs. En plus de résoudre ce conflit, le recours à la protection du Tribunal de Commerce vise à permettre à Atempo de conclure la restructuration entreprise depuis la fusion des entreprises Wooxo et Atempo en janvier 2021.
“Atempo est un maillon stratégique de la filière numérique souveraine. Nos logiciels contribuent à la résilience de milliers de clients dans plus de quarante-sept pays. Nos fondamentaux sont solides : nos codes de confiance sont plébiscités par les grands donneurs d’ordre publics comme par les PME et ETI françaises, notre expertise dans l’orchestration, le management et la protection des grands volumes de données est reconnue sur la scène internationale. Alors même que nous investissions lourdement en R&D, les deux années de COVID ont dégradé notre structure financière notamment sur le marché des PME où nos principaux revendeurs du monde de la bureautique ont largement eu recours au chômage partiel”, déclare Luc d’Urso, président d’Atempo.
75% des revenus récurrents
“Cette période de protection nous permet de sécuriser les emplois indispensables à la poursuite de nos développements et à la croissance de nos revenus en attendant un retour vers les investisseurs au printemps ou à l’été”, ajoute-t-il. En août 2017, le spécialiste français de la sauvegarde informatique et de l’archivage de grandes quantités de données est revenu sous contrôle français grâce à Luc d’Urso et Cyprien Roy. Au cours des six dernières années, l’entreprise a fortement investi dans le développement de son offre logicielle pour la gestion et la protection des données. De plus, elle a réussi à changer son modèle économique, générant ainsi soixante-quinze pourcent de ses revenus grâce à des sources récurrentes cette année. Simultanément, sa stratégie commerciale a été revue pour adopter une approche de vente indirecte, tant en France qu’à l’international. L’entreprise a conclu des accords de revente et de distribution avec de nombreux fabricants (DDN, Quantum, Huawei, Panasas, Eviden, …), des grands fournisseurs de services Cloud (OVHcloud, Outscale, Scaleway, …) et un vaste réseau d’intégrateurs de systèmes à l’échelle nationale et régionale.