La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mardi avoir détecté une activité anormale à la fin de la semaine dernière, affectant ses systèmes d’information. Sans pour autant parler de cyberattaque, le tribunal basé à La Haye dit avoir été contraint de réagir l’urgence afin de répondre à cet incident de cybersécurité et d’en atténuer l’impact.
“Des réponses et mesures de sécurité supplémentaires ont été prises, avec l’aide des autorités du pays hôte“, a déclaré la juridiction internationale qui siège à La Haye aux Pays-Bas, dans un court communiqué, refusant de donner plus de détail. Au cours de ces dernières années, la Cour pénale internationale a été notamment la cible de tentatives d’espionnage. En avril 2022, un ressortissant russe, qui vivait sous plusieurs identités, avait tenté d’infiltrer la CPI, en tant que stagiaire. Les services secrets néerlandais l’avaient démasqué et lui avaient refusé l’entrée sur le sol des Pays-Bas. Renvoyé au Brésil, il y avait été arrêté pour fraude et condamné en juillet à 15 ans de prison.
Un espion russe à l’origine d’une précédente intrusion
En mars dernier, l’homme de 37 ans du nom de Sergueï Tcherkassov a également été inculpé pour espionnage aux Etats-Unis, où il est accusé d’avoir vécu sous une fausse identité pendant deux ans. Sergueï Tcherkassov, 37 ans, “travaillait comme agent illégal des services de renseignements russes sous l’alias brésilien Victor Muller Ferreira”, selon un communiqué du procureur fédéral de Washington. La CPI enquête sur les accusations de crimes de guerre en Ukraine visant la Russie. Elle a émis en mars un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine, accusant le président russe de crime de guerre pour la “déportation illégale” de milliers d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev. Des accusations qui sont rejetées par Moscou. En représailles, la Russie a annoncé en août placer le procureur de la cour, Karim Khan, sur une liste russe de sanctions.
La rédaction avec AFP