Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé jeudi des sanctions économiques à l’encontre de 11 cybercriminels présumés, basés en Russie et appartenant au groupe Trickbot, dont plusieurs membres avaient déjà été ciblés par des sanctions similaires en février.
Le ministère américain de la Justice a par ailleurs rendu publiques jeudi une série d’inculpations dans trois Etats, visant neuf ressortissants russes, qui figurent tous sur la liste des onze personnes visées par ces sanctions. “La Russie est depuis longtemps un refuge pour les cybercriminels, notamment le groupe Trickbot”, a condamné le département américain au Trésor dans un communiqué. Les 11 personnes visées par ces sanctions économiques sont des administrateurs, développeurs et codeurs, est-il précisé. Ce réseau est notamment accusé d’avoir, au plus fort de la pandémie de Covid-19 en 2020, ciblé des hôpitaux et centres de santé aux Etats-Unis, et avoir notamment déployé un rançongiciel contre trois établissements médicaux du Minnesota (centre), souligne le Trésor.
Une codeuse lettone également coupable
Le logiciel malveillant Trickbot était utilisé pour pénétrer les systèmes informatiques visés, afin d’y introduire des rançongiciels comme Conti, développé par les cybercriminels, a expliqué dans un communiqué le ministère de la Justice. Conti a “servi à attaquer plus de 900 victimes à travers le monde”, dans la quasi totalité des Etats américains ainsi que dans une trentaine de pays depuis novembre 2015, selon la même source. Aucun des neuf Russes poursuivis aux Etats-Unis n’a été arrêté. Deux membres du réseau TrickBot sont en revanche à la disposition des autorités judiciaires américaines. Il s’agit d’un programmeur russe extradé par la Corée du Sud vers les Etats-Unis en 2021 et d’une codeuse lettone qui a plaidé coupable de piratage informatique après son extradition du Surinam la même année, condamnée à deux ans et quatre mois de prison en juin 2023.
La rédaction avec AFP