Dans leur course pour fabriquer des processeurs de plus en plus fins, les géants informatiques s’étaient heurtés jusqu’ici aux limites physiques des matériaux utilisés.
Alors que le géant a vendu son activité semi-conducteur l’année dernière à GlobalFoundries, il vient d’annoncer avoir réussi à fabriquer une puce offrant une finesse de gravure de 7 nanomètres. Un exploit comparé aux plus petites puces en 14 nanomètres des ordinateurs portables ou mobiles. Les puces en 7 nanomètres qui quadruplent les capacités des processeurs classiques pourront permettre de répondre aux besoins liés aux systèmes cognitifs, qui visent à simuler le fonctionnement du cerveau humain, aux superordinateurs dédiés au Big Data, ou encore au Cloud, explique le groupe américain dans un communiqué. Le plan d’investissements de 3 milliards de dollars annoncé l’an dernier pour le développement de nouvelles technologies et méthodes de fabrication de microprocesseurs portent donc ses fruits.
Comment Big Blue a-t-il divisé par deux la finesse de gravure ? IBM indique avoir utilisé un alliage silicium-germanium, et non pas du seul silicium comme dans les puces classiques, les canaux des transistors et l’intégration à plusieurs niveaux de la lithographie en ultraviolet extrême (EUV). Les chercheurs d’IBM ne sont pas les seuls à féliciter puisqu’ils ont travaillé sur ce projet en partenariat avec ceux des groupes GlobalFoundries et Samsung.
Auteur : Juliette Paoli avec AFP