(AFP) – La police néerlandaise a annoncé jeudi avoir arrêté trois hommes soupçonnés d’avoir volé des “dizaines de millions” de données personnelles sensibles et de les avoir vendues à des groupes criminels.
Les suspects, deux âgés de 21 ans et un autre âgé de 18 ans, ont été arrêtés lundi 23 janvier après une enquête approfondie de la police entamée en 2021, ont précisé les forces de l’ordre dans un communiqué. Les investigations ont été déclenchées après qu’une grande entreprise néerlandaise a porté plainte pour vol de données et chantage, ont-elles ajouté. D’après la police, “au fur et à mesure que l’enquête progressait, il est devenu clair que des milliers de petites et grandes entreprises et institutions – à l’échelle nationale et internationale – étaient ciblées par le piratage, le vol et la vente de données. Les méthodes des suspects étaient “raffinées”, ils pirataient les systèmes informatiques d’une entreprise avant d’envoyer un courrier menaçant pour demander une rançon en bitcoins. Si l’entreprise ne payait pas, les suspects menaçaient de saccager ses infrastructures numériques ou de rendre les données publiques.”
2,5 millions d’euros de gains sur an pour un des suspects
De nombreuses entreprises ont payé les rançons, s’élevant souvent à plus de 100.000 euros, et allant jusqu’à 700.000 euros dans un cas particulier. Dans de nombreux cas, les données volées ont quand même été vendues, “même si les entreprises ont payé”, a précisé la police, soulignant que les chantages ont rapporté au principal suspect 2,5 millions d’euros ces dernières années. Divers types d’entreprises ont été victimes des malfaiteurs, certaines dans le secteur hôtelier, des centres de formation, des boutiques en ligne et d’autres “appartenant aux infrastructures vitales”, selon la police. Les données comprenaient les dates de naissance, les numéros des comptes bancaires et des cartes de crédit, les mots de passe, les informations sur les permis de conduire et les numéros de la carte d’identité et du passeport. Les suspects resteront derrière les verrous tant que l’enquête policière se poursuivra, ont précisé les forces de l’ordre. Deux d’entre eux se trouvent dans des conditions de sécurité maximales, ce qui signifie qu’ils ne sont autorisés qu’à contacter leurs avocats.