Le conseil d’administration de Bouygues a décidé mardi 24 juin, en fin de journée, de repousser l’offre de 10 milliards d’euros faite par Altice, la maison-mère de l’opérateur Numéricable-SFR, pour acquérir sa filiale Bouygues Telecom.
“Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité, après un examen approfondi, de ne pas donner suite à l’offre non sollicitée du groupe Altice“, a précisé le groupe dans un communiqué, ajoutant que “l’offre représente un risque d’exécution important qu’il ne revient pas à Bouygues d’assumer, en particulier en matière de droit à la concurrence“.
Le groupe précise par ailleurs que le “conseil a apporté une grande attention aux conséquences de la consolidation du marché sur l’emploi ainsi qu’aux risques sociaux nécessairement liés à une telle opération“. L’offre, si elle avait été acceptée, aurait de nouveau chamboulé le paysage des télécoms français et surtout celui de la téléphonie mobile, en repassant de 4 à 3 opérateurs.
Les dirigeants du groupe industriel considèrent par ailleurs que “Bouygues Telecom est particulièrement bien placé pour bénéficier” d’une nouvelle période “portée par le développement exponentiel des usages numériques“. L’opérateur “dispose d’un avantage concurrentiel fort et durable grâce à son portefeuille de fréquences et son réseau 4G reconnu comme l’un des meilleurs du marché. (…) Enfin, l’accélération de la transformation de l’entreprise conduit à une structure de coût de plus en plus compétitive“, assure Bouygues dans son communiqué.
Comprenez que Bouygues Telecom n’a pas besoin de Numericable-SFR et, en filigrane, que de proie il aurait les capacités de devenir lui-même le chasseur dans le futur…
Auteur : la rédaction avec AFP