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Pour que la VoIP reste économique

“Avec la téléphonie sur IP, votre première économie est celle que vous réalisez en équipements d’infrastructure, puisqu’il s’agit d’exploiter les mêmes installations que celles employées par les ressources IT”. Ce genre d’argument fait partie des nombreux messages marketing que l’on entend et qui s’applique à tout nouveau service IP. On peut d’ailleurs utiliser la même phrase avec les mots “Iscsi”, “IP-Storage”, “Vidéo-Lan” (ou visioconférence, vidéosurveillance …), “IPTV” etc. Mais la réalité est parfois décevante. Dans le cas de la VoIP par exemple, un médium qui utilise un protocole constitué d’une succession importante de petits paquets, des paquets guère encombrants lorsqu’ils sont considérés à part, mais qui, dès que leur volume a tendance à croître, finissent par provoquer des collisions sur le réseau ou tout simplement par souffrir de rétention en raison des mécanismes de gestion de bande passante et de priorité. C’est le prix à payer si l’on souhaite ne pas voir, pendant ce temps, s’effondrer les protocoles stratégiques (web, applications métier, SGBD…). Généralement, le phénomène se constate par de telles disparitions de paquets que les algorithmes de correction physiologique (les “lisseurs de voix”) n’arrivent même plus à les compenser.
La solution ? Un simple changement d’un ou deux routeurs à la constitution d’un réseau parallèle totalement dédié téléphonie, en passant par tout un éventail de mesures intermédiaires : multiplication des points d’accès, changement de codecs, souscription à un abonnement Wan un peu plus confortable … En ce qui concerne le réseau Wifi, 100 Mb Wifi ne seront jamais aussi performants que 100 Mb cuivre pour cette même raison. Il est donc parfois nécessaire d’augmenter la densité des points d’accès lorsque l’on ajoute une application VoIP, densité qui pose à son tour un autre problème : celui de la cartographie radio et du plan de répartition en fréquence des routeurs.

Maîtrise de l’impact pour mieux calibrer la VoIP

Mais avant d’aller chercher les solutions miracles, il est possible de modéliser et de prévoir l’impact de la VoIP sur un réseau existant, grâce à un certain nombre de “calculatrices VoIP” disponibles sur Internet. La plus simple est celle d’Erlang (http://www.er lang.com/calculator/lipb/), d’autant plus agréable à utiliser qu’elle existe en version “exécutable Windows” ne nécessitant pas un raccordement à Internet. Algorithme de codage utilisé, taille des paquets, bande passante effective : les données à paramétrer sont simples et limitées. BandCald, de Packetizer (http://www.bandcalc.com/) est un peu plus perfectionnée, puisqu’elle prend en compte également la nature du lien physique (802.3, Frame Relay, PPP…) en plus d’autres paramètres tels que les mécanismes de “suppression de silence”. Connect802, pour sa part, est un prestataire spécialisé dans l’IP-téléphonie via les réseaux WiFi (http://www.connect802. com/ voip_bandwidth.php). Sa calculatrice prend donc en compte en plus le type de protocole sans-fil employé. Ce détail est important, car il ne faut pas oublier que WiFi n’est pas un réseau multiplexé, et que la bande passante de chaque point d’accès est plus ou moins divisée par le nombre de stations qui s’y inscrivent. Enfin, l’outil d’AsteriskGuru, un spécialiste du célèbre PABX open source sous Linux (http://www.aste riskguru.com/tools/bandwidth_calculator.p hp) : une calculette à bande passante VoIP qui distingue clairement les canaux entrants et sortants. Un détail d’autant plus important que l’entreprise utilisatrice emploie ou non des passerelles conduisant vers des extensions de nature différente.