Petit exercice de technologie fiction : imaginons que le format PDF/A ne soit plus un format pérenne dans 10 ans, alors qu’aujourd’hui beaucoup d’entreprises misent à raison sur lui. Pour régler cet éventuel problème, des prestataires spécialisés exploitent dans un premier temps des outils de conversion industriels des documents vers un format cible identifié comme nouveau format pérenne.
Ils réalisent ensuite un chaînage entre le nouveau et l’ancien fichier : si dans un futur éloigné une entreprise fait face à un litige, qu’il lui faut produire un document d’origine et que le format de celui-ci s’avère être illisible en regard des technologies en vigueur, cela pourrait avoir de graves conséquences, sauf si l’entreprise en question est en mesure de produire dans un format lisible un document descendant de l’original et accompagné d’attestations chaînées. D’un document à l’autre, ces attestations chaînées sont associées à une empreinte reliant un document parent et son enfant, et cela, chaque fois qu’il y a eu changement de format. On peut ainsi démontrer que le document en possession de l’entreprise, même s’il est considéré comme l’arrière-arrière-petit-fils de l’original, est bien fidèle. Ces traitements successifs, tracés par un chaînage d’empreinte, assurent au document son intégrité et sa pérennité dans le temps. Enfin, pour ce qui concerne le cas particulier de la signature électronique, les prestataires passent par des listes de révocation dont le but est de changer les certificats, un traitement technique totalement transparent effectué par des mises à jour des certificats.
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