Marc Devillard, président de Motivation Factory
« Pour imprimer et maintenir un rythme de coopération dans l’organisation, on doit s’appuyer sur les utilisateurs les plus motivés. »
D’où provient l’échec de certains réseaux sociaux d’entreprise ?
En France, notre système éducatif n’incite pas au travail collaboratif. Notre société reste hiérarchique et individualiste. On rencontre aussi le syndrome du restaurant vide : lorsqu’il y a trop peu de personnes, on ressort aussitôt. L’outil ne provoque pas directement l’usage. Son amorçage est compliqué, il exige une gouvernance des communautés. D’où l’importance de mettre au défi les contributeurs et de leur fixer des échéances. Pour imprimer et maintenir un rythme de coopération dans l’organisation, on doit s’appuyer sur les utilisateurs les plus motivés.
Comment améliorer l’efficacité entre les groupes de travail ?
On peut commencer par un pilote limité à quelques communautés. En premier lieu, il faut détecter les personnes prêtes à travailler ensemble autour des outils déjà en place. Ensuite, on pourra régler les défauts de la messagerie électronique, inadaptée au travail collectif.
La direction attend surtout de la part des salariés qu’ils tiennent leurs objectifs. On doit donc poser des questions précises : comment arrêter la non-qualité ? Comment gagner une heure par jour ou deux jours par mois ? A chaque question, diverses solutions surgissent. On pourra, par exemple, supprimer une réunion ou un reporting hebdomadaire devenus inutiles.
