Google ne pourra pas utiliser les données cartographiques officielles de la Corée du Sud pour son service mondial de cartographie
Alors que Google opère son service cartographique en ligne en exportant les données cartographiques de chaque pays jusqu’à son siège californien et 14 autres centres de données à travers la planète, la Corée du Sud ne veut pas que ses cartes officielles y apparaissent, au motif que cela la rendrait plus vulnérable aux attaques éventuelles de Pyongyang. La Corée du Sud a rejeté ce vendredi 18 novembre la demande du géant informatique.
“Il existe des préoccupations selon lesquelles la demande de Google (…) risque d’aggraver les menaces contre la sécurité en période de confrontation entre les deux Corées“, a indiqué le ministère des Infrastructures et des Transports dans un communiqué. La très stricte loi sur la sécurité nationale en vigueur en Corée du Sud interdit au groupe américain d’exporter des cartes fournies par le gouvernement car elles pourraient permettre de localiser des installations militaires sensibles.
Google ne souhaitait pas brouiller les sites sensibles
Google a lancé Google Maps en Corée du Sud en 2008 mais il s’agit d’une version restreinte de ses services. Google fait valoir que la législation sud-coréenne est dépassée et l’empêche de manière injuste d’offrir la totalité de ses services, comme les itinéraires routiers, les informations sur les transports publics ou des images satellite. Il appuyait sa demande en expliquant qu’il pouvait fournir des services plus complets concernant la Corée du Nord, l’un des pays les plus hermétiques du monde, y compris un itinéraire routier entre Pyongyang et son site nucléaire de Yongbyon, ainsi que la localisation de ses camps d’enfermement. Séoul avait suggéré que Google brouille sur ses cartes les sites sensibles comme les centrales énergétiques, les installations militaires et les bâtiments officiels. Mais Google a rejeté cette proposition selon le ministère.
La Corée du Sud est l’un des rares pays, aux côtés de la Chine et de la Russie, à ne pas compter Google comme premier moteur de recherches. Le sud-coréen Naver, qui utilise seulement des cartes fournies par le gouvernement et qui brouille les installations sensibles, est son moteur numéro un.
Auteur : La Rédaction avec AFP