Réseaux sociaux, messageries, mobiles cryptés… les attentats récents commis à Paris ont relancé les interrogations sur les moyens de communication utilisés par les terroristes.
« Certains utiliseraient le réseau de chat de communication de PlayStation pour passer un peu sous les radars », relève Olivier Laurelli, blogueur expert en sécurité. Une information émanant du ministre de l’Intérieur belge, Jan Jambon, et reprise par le site France Info, selon laquelle la PlayStation 4 (30 millions d’exemplaires dans le monde) serait utilisée par les terroristes «voulant faire passer de courts messages à des complices». Autre outil semble-t-il privilégié par les terroristes : une application de communication sécurisée, développée par la société suisse Threeman, basée dans la région de Zurich. Dans un guide distribué par l’Etat islamique aux jihadistes, Threema est signalée comme « sûre » pour ses adeptes, selon une information communiquée par l’AFP. La société propose une application payante avec un « cryptage de bout en bout »: les données sont cryptées sur l’appareil de l’expéditeur et ne sont décryptées qu’une fois arrivées sur l’appareil du destinataire.
Faut-il demander une plus grande surveillance des communications cryptées, avec un dispositif de « porte dérobée », des vulnérabilités introduites dans les logiciels de cryptage, qui permettraient d’offrir un accès aux données à de tierces personnes ?
Les réseaux sociaux servent aussi aux terroristes pour communiquer depuis un moment déjà, qu’il s’agisse de faire de la propagande ou de s’envoyer des messages. Le groupe des pirates informatiques Anonymous, qui leur a déclaré une cyberguerre, a ainsi déclaré en début de semaine avoir « saboté » quelques 5 500 comptes Twitter liés à l’organisation Etat islamique. Telegram de son côté, une application de messagerie sécurisée et chiffrée de bout en bout, et qui ferait transiter 10 milliards de messages par jour, a annoncé sur son compte Facebook la fermeture de 78 chaînes de discussion liées à Daesh, dans douze langues différentes.
Plus largement, Youtube, iMessage, Viber, Snapchat, WhatsApp, Skype… la liste des outils de communication plus ou moins confidentiels est longue et pose des difficultés de surveillance techniques et juridiques aux autorités de surveillance.