Datacore, spécialiste de la technologie SDS (stockage à base logicielle), a organisé à Paris sa conférence annuelle. George Teixeira, son CEO, a bien voulu répondre à nos questions, juste avant de donner le coup d’envoi de cet événement, au premier étage de la Tour Eiffel.
Solutions numériques : Cela fait plus de dix ans que Datacore paraît tenir la corde des solutions de stockage logiciel en particulier dans le domaine de PRA. Mais y a-t-il eu vraiment une grande évolution ?
George Teixeira :On n‘a jamais cesser d’innover parce que les offres de stockage matériels n’ont jamais cessé d’évoluées : le Cloud, le flash, la virtualisation, l’hyperconvergence, les nouveaux acteurs. Tout bouge … Cette semaine, on vient, par exemple, de signer un partenariat avec la division serveurs de Huawei. Pour rendre leur stockage plus simple, avec différentes versions d’Unix, de Linux, de Windows Server, ils ont besoin de Datacore, de nos fonctionnalités de caching, de snapshots, de thin provisioning. Ils disposaient d’un stand incroyable au Cebit. Il faisait la taille d’un terrain de football : c’était un peu indécent. Il y a dix ans, personne ne les connaissait, en dehors des télécoms.
S.N. : Qu’est-ce qui est le plus important pour Datacore?
G.T. : Répondre correctement aux besoins des clients, coller aux tendances du marché. Pour moi, et je vais en parler lors de mon speech à la Tour Effel, le Software-defined Storage va devenir la solution la plus largement utilisée car il faudra de plus en plus intégrer des dispositifs Flash de manière efficace dans le datacenter et répondre aux besoins des Clouds hybrides. Mais aussi répondre à l’évolution de Microsoft avec ses offres dans le Cloud. La virtualisation des serveurs et des postes clients est aussi un des soucis majeurs. La virtualisation à laquelle on a associé des logiciels spécifiques de stockage ne répond qu’à une partie des problèmes, mais c’est bon pour nous. Vis-à-vis des fabricants de stockage, nous sommes de purs players du soft. Nous ne sommes pas les concurrents directs des fabricants.
S.N. : Qui sont vos concurrents ?
G.T. : Pour nous, les grands compétiteurs sont les fournisseurs de solutions de cluster HP 3Par, EMC Vplex/Vipr et IBM Elastic Storage. Notre atout, je me répète, est d’être une solution logicielle indépendante du matériel.
S.N. : Quelles nouveautés chez vous ?
G.T. : Avec la dernière version de SANsymphony, nous apportons plus de performances grâce à une nouvelle technologie de cache et la réécriture de certains blocs logiciels. Cette version 10 va évoluer pour suivre le développement des ressources de stockage. Elle est capable de prendre en charge jusqu’à 50 millions d’IOPS et des pools d’une capacité de 32 Po dans un cluster de 32 serveurs. Nous apportons notre brique au SDDC (Software-Defined Data Center). Nous créons désormais un San virtuel qui permet de faire abstraction des silos de stockage. On gère plus de 15 classes de type de stockage en fonction de leurs utilisations. On a fait évoluer notre logiciel intégrant des fonctionnalités de réplication, de snapshot, de mirroring ou de thin provisionning. Je vais aussi présenter succinctement notre nouveau VDS (Virtual Desktop Server) qui va certainement changer la donne du VDI.
Auteur : Thierry Outrebon