Décidemment le géant de Mountain View va finir par tenir une permanence dans les salles de justice. Déjà dans le collimateur de la Commission Européenne, et sous le coup d'une enquête fédérale aux Etats-Unis, dans les deux cas pour abus de position dominante, Google essuie cette fois une plaine devant le tribunal de commerce.
La société plaignante est 1PlusV, éditrice de ejustice.fr et qui a déjà porté plainte devant la Commission Européenne. Le grief est toujours le même: abus de position dominante et concurrence déloyale. 1PlusV évalue le préjudice subi à 290 millions d'euros.
D'après le figaro.fr qui rapporte cette information, deux choses sont reprochées à Google: “D'une part, le moteur de recherche «truquerait» ses résultats à la fois en privilégiant ses propres moteurs de recherche thématiques (dits «verticaux»), comme dans le livre, la vidéo, les cartes, et en alimentant son index de données publiques collectées sans l'accord des éditeurs de sites. D'autre part, Google aurait empêché 1PlusV de monétiser ses sites avec de la publicité en conditionnant l'accès à ses publicités à l'utilisation de sa technologie de recherche (vente liée).“
«Nous avons lancé des moteurs de recherche dès 2007, mais ils n'ont pas pu se développer en raison des pratiques discriminatoires de Google. Notre société a été tuée dans l'œuf» , explique Bruno Guillard, le fondateur de 1PlusV au Figaro. Bruno Guillard dit disposer d'éléments de preuve constatés par huissier sur les pratiques de déréférencement de Google.