Le feuilleton HP continue. Après les annonces chocs de cet été, Leo Apotheker, ex-PDF de SAP, avait fait fortement chuter l'action en bourse du constructeur et inquiété les partenaires et clients : possible vente ou filialisation de la division PC, arrêt des tablettes et smartphone, incertitude sur WebOS, annonce d'un rachat (à 10 milliards de dollars) de l'éditeur Autonomy. Las, Apotheker se fait débarquer après à peine 11 mois à la tête de HP. Le conseil d'administration a voulu couper la branche “morte”. Son successeur, ou plutôt la nouvelle patronne, est une ancienne de Yahoo, Meg Whitman. Encore, une spécialiste du logiciel diront certaines langues. Or, une expérience Yahoo! est-elle un gage de réussite ? L'expérience Leo n'a pas été bonne.
Qu'est-il reproché à Leo Apotheker ? Peut-être sa culture logicielle dans une entreprise qui est avant tout un constructeur de matériel ? Ainsi le rachat de Palm pour obtenir le système d'exploitation WebOS avec l'intention d'en faire un système d'exploitation majeur dans le monde du PC s'est avéré une mauvaise orientation, et le TouchPad un échec cuisant.
HP semble avoir bien du mal à se trouver et à stabiliser des remous internes. En 2005 Carly Fiorina a été remerciée après la fusion avec Compaq qui a mis à mal l'action HP, en 2006, Pattie Dunn tire sa révérence en constatant qu'elle espionnée par des membres du conseil d'administration, et il y a an, Mark Hurd s'est vu débarqué à cause de notes de frais contestables. Tout ce rififi coûte cher: 80 millions de dollars pour le moment, dont 25 millions pour Leo Apotheker.
Meg a cependant confirmé les choix stratégiques annoncés durant l'été. Reste maintenant à fixer la stratégie au moins sur deux points : la division PC (vente, filiale ou interne) et l'avenir de WebOS qui n'est toujours clair. Mais HP ne devrait plus s'occuper directement aux tablettes. Il faut dire que le prix au rabais des TouchPad a coûté cher…
A suivre.