Pour soutenir son développement en Europe et atteindre son objectif d’une croissance de 10 %, Hardis Group prévoit de recruter 380 collaborateurs en 2024. Pour attirer les talents, le groupe grenoblois mise sur la formation et une stratégie active d’inclusion et de diversité, confie Marie-Agnès Brochier, la DRH du groupe, à Solutions Numériques.
Créée il y a quarante ans, Hardis Group a un positionnement pour le moins original dans le secteur de la tech. La société grenobloise exerce un triple métier. Elle est à la fois une ESN traditionnelle, délivrant des prestations de conseil et de services informatiques, mais aussi un intégrateur Salesforce sous le nom de Cloudity et un éditeur de logiciels pour le monde de la logistique baptisé Reflex.
Après avoir enregistré un chiffre d’affaires de 190 millions d’euros en 2023, en hausse de 22 %, Hardis Group table, cette année, sur un objectif de croissance organique de 10 %. Pour l’atteindre, le groupe prévoit un plan de recrutement particulièrement ambitieux. Employant actuellement 1 700 collaborateurs, dont 260 à l’international, il envisage d’intégrer 380 nouveaux talents en 2024.
200 recrutements seront réalisés pour les activités de services numériques, 120 pour Reflex et 40 pour Cloudity. 140 postes sont à pourvoir à Grenoble, 80 à Paris, 75 à Lyon, 25 à Nantes, 10 à Lille et 10 à Bordeaux. « Si plus de la moitié des recrutements se concentre en Auvergne-Rhône-Alpes, bassin historique de Hardis Group, la généralisation du télétravail a permis d’étendre notre sourcing au-delà », avance Marie-Agnès Brochier, DRH de Hardis Group. Enfin, 40 collaborateurs viendront renforcer le développement international de Hardis Groupe aux Pays-Bas, en Espagne et en Pologne.
94 % de l’effectif formé en 2023
La liste des profils recherchés est longue. Hardis Group souhaite attirer des développeurs, des ingénieurs et des administrateurs systèmes et réseaux, des experts DevOps, des product owners, des consultants en infrastructure, des automaticiens de tests, des chefs de projet IT, des consultants solution, des techniciens support, des spécialistes du cloud public (notamment Google Cloud et Microsoft Azure), des administrateurs de base de données (DBA), des architectes, des business analysts mais aussi des professionnels de la data, de l’IA ou de la cybersécurité.
Pas de critère d’âge. « Certains postes d’expert, de consultant ou de product owner réclament de l’expérience, souligne Marie-Agnès Brochier. Nous nous sommes aussi organisés pour intégrer et former des jeunes diplômés. Le groupe investit beaucoup dans le développement des compétences. En 2023, nous avons formé 94 % de l’effectif. » La société dispose de son propre centre de formation, la Hardis Group Academy créée il y a 4 ans, et fait aussi appel à des instituts de formation externes.
Une cinquantaine de stagiaires et d’alternants devraient aussi rejoindre les équipes d’Hardis Group, la majorité d’entre eux poursuivant leurs études dans des écoles partenaires telles que l’INSA Lyon, les Miage de Grenoble et de Nantes, l’IMT Atlantique, GEM ou Epitech. « Depuis 5 ans, nous menons une politique intensive de stages et d’alternance, poursuit Marie-Agnès Brochier. 45 % des contrats se transforment en CDI, contre 20 % auparavant. »
Une veille pour anticiper les futures compétences
Comme les autres sociétés de la tech, Hardis Group doit faire face à la pénurie structurelle de compétences. Pour pallier cette difficulté, le groupe s’appuie sur des chargés de recrutement en interne. Avec la cooptation, deuxième canal de recrutement, il fait de ses collaborateurs des ambassadeurs.
Marie-Agnès Brochier insiste également sur l’importance d’assurer une veille technologique afin « d’anticiper le besoin en compétences sur les métiers en tension dans l’IA, la data ou la cyber qui évoluent constamment. »
Hardis Group fait, par ailleurs, la promotion de l’inclusion et de la diversité. Le groupe conduit des actions de sensibilisation dans les collèges et les lycées pour faire découvrir ses métiers et collabore avec l’institut Télémaque, une association qui agit en faveur de l’égalité des chances dans l’éducation.
En faisant appel aux diplômés des écoles 42 ou Simplon, l’ESN donne par la suite une chance aux décrocheurs scolaires ou aux personnes en voie de reconversion. Pour augmenter la part des femmes dans le numérique, elle travaille avec les associations
« DesCodeuses » et « Social Builder ».
Toujours dans le cadre sa stratégie RSE, Hardis Group s’est, enfin, engagé dans la réduction de son empreinte carbone. Dans le cadre d’une formation dédiée au numérique responsable, 300 collaborateurs ont été formées, l’an dernier, aux bonnes pratiques d’éco-conception et d’accessibilité numérique.
Xavier Biseul