Le géant taïwanais TSMC va construire une deuxième usine au Japon, annonce-t-il mardi avec ses partenaires nippons, juste avant l’inauguration de sa première implantation le 24 février sur l’île japonaise de Kyushu.
Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), plus grand fabricant de micropuces sous contrat au monde, contrôle plus de la moitié de la production mondiale de puces utilisées dans tous les domaines, des smartphones aux missiles. Cette nouvelle unité “est programmée pour ouvrir fin 2027“, dans la préfecture de Kumamoto comme la première, ont précisé dans communiqué commun TMSC et ses associés japonais Sony Semiconductor Solutions Corporation, l’équipementier Denso et Toyota. Au total avec la première usine, “l’investissement dépassera 20 milliards de dollars avec un fort soutien du gouvernement japonais“, selon le communiqué.
Dans un communiqué séparé, TSMC affirme mardi que son conseil d’administration a approuvé une injection de capital de 5,26 milliards de dollars dans la joint-venture JASM (Japan Advanced Semiconductor Manufacturing) où TSMC est actionnaire majoritaire et qui réunit les partenaires de ces projets.
Le gouvernement japonais avait indiqué l’année dernière qu’il prévoyait de dépenser 13 milliards de dollars pour stimuler la production nationale de semi-conducteurs d’importance stratégique et de technologies d’intelligence artificielle (IA). Cette enveloppe est également destinée à soutenir la construction d’une deuxième usine de TSMC à Kumamoto, avait affirmé un responsable du ministère japonais du Commerce en novembre.
L’industrie des puces est confrontée à l’incertitude liée à une inflation élevée et à une croissance économique mondiale atone, causée en partie par les tensions géopolitiques.
Juliette Paoli avec AFP